Souvent présenté comme l’unique solution au problème du lixiviat et de l’odeur nauséabonde généré par la décharge de Médiouna, le centre de valorisation des déchets, attendu depuis des années par les Casablancais, tarde à voir le jour. Aujourd’hui, la signature d’une nouvelle convention fait renaître l’espoir de le voir enfin sortir de terre.
Dans son édition du vendredi 3 février, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que la Direction générale des collectivités locales, qui relève du ministère de l’Intérieur, la wilaya de Casablanca-Settat, la préfecture de la province de Médiouna et les conseils de la région et de la ville de Casablanca viennent de conclure une nouvelle convention qui acte certains aspects liés au financement de ce projet.
On apprend que le budget global du centre de valorisation des déchets s’élève à plus de 3,14 milliards de dirhams, dont 1,98 milliard sera financé par le ministre de l’Intérieur sur une période de dix ans. Comme le fait remarquer le journal, l’Intérieur devra donc mobiliser en moyenne 198 millions de dirhams chaque année entre 2023 et 2032.
Pour sa part, la Région de Casablanca-Settat s’est engagée sur un financement de 272 millions de dirhams, qu’elle débloquera sur les cinq prochaines années, soit 54 millions par an en moyenne. Le reliquat au financement du projet sera, de son côté, apporté par le conseil de la ville à travers la gestion déléguée de ce centre.
Dans le détail, le quotidien précise que la convention prévoit la réalisation de plusieurs études, ainsi que la réalisation d’une unité de tri des déchets et une autre de traitement et leur valorisation. Parmi les pistes évoquées sur ce dernier volet, la convention cite la possibilité de produire du carburant à partir de ces déchets.
En outre, le projet prend en compte la problématique du lixiviat pour lequel une unité de traitement dédiée est projetée. Plusieurs autres travaux d’aménagement au niveau de la décharge devraient également être réalisés en marge des travaux de réalisation du centre de valorisation.
En attendant le lancement des appels d’offres, les Casablancais ont donc de quoi nourrir de nouveaux espoirs de voir la problématique de la décharge de Médiouna définitivement résolue. C’est du moins ce que laisse entrevoir la nouvelle convention.