Propriétaires d’hôtels, dirigeants d’établissements hôteliers, élus et responsables de la région Dakhla-Oued Eddahab… tous s’accordent pour déplorer l’état «catastrophique» du secteur touristique dans la région. Une situation sans précédent que les acteurs ont pointée récemment lors d’une réunion présidée par la ministre du Tourisme, Fatim Zahra Ammor, en marge de la présentation de la feuille de route du secteur 2023-2026.
Comme le rapporte le journal Al Akhbar dans sa livraison du 14 juin, plusieurs investisseurs dans le secteur touristique n’ont pas été optimistes quant à la feuille de route présentée par la ministre de tutelle, censée permettre au Royaume d’attirer 17 millions de touristes à horizon 2026. Pour eux, le secteur vit une situation pénible que la région n’a pas connu, même pendant la pandémie du Covid-19 et ses conséquences sur le tourisme.
Cette situation inquiétante, les acteurs touristiques l’attribuent à l’insuffisance des liaisons aériennes desservant Dakhla en provenance des autres villes du Royaume. Ces opérateurs touristiques pointent également l’absence de liaisons entre Dakhla et les aéroports internationaux. Selon ces derniers, cette insuffisance de liaisons a eu son lot de conséquences sur le rendement du secteur touristique dans la région.
Dans les colonnes du journal, Saad Hssini, investisseur et propriétaire d’un hôtel, relève que les autorités de Dakhla n’ont pas lésiné sur les moyens pour rendre la ville une destination touristique, au même titre que Marrakech, Agadir et Tanger. D’après lui, les opérateurs touristiques n’ont pas ménagé leurs efforts pour cet objectif. Reste que le principal défi, dit-il, demeure le manque de liaisons aériennes desservant Dakhla.
Parmi les conséquences de manque de liaisons, l’investisseur cite l’annulation des réservations de touristes, faute de moyens de transport pour se rendre à la ville. Dans les colonnes du quotidien, il s’interroge sur les raisons qui poussent les autorités du pays à ne pas garantir que Royal Air Maroc soit à la hauteur des efforts fournis par les acteurs et appellent à l’établissement de liaisons entre Dakhla et les Îles canaries, l’Union européenne, le Japon et les Etats-Unis.