Il aura fallu dix mois de bras de fer et un changement de ministre de tutelle pour que la tension baisse et que le dialogue s’installe entre les étudiants en médecine et le département de l’Enseignement supérieur, où Azzeddine El Midaoui a remplacé Abdellatif Miraoui, en tant que ministre.
Ainsi, le ministère de l’Enseignement supérieur vient de formuler une nouvelle proposition, qui semble susciter l’adhésion des étudiants, au sujet de la durée des études en médecine, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 6 novembre.
Le ministère de tutelle propose ainsi que la promotion 2022-2023 et toutes celles qui la précèdent en restent à sept ans de formation, et que la réforme réduisant cette durée à six années soit applicable aux suivantes.
Toutes les promotions datant d’avant la publication en 2023, portées au Bulletin officiel du décret ministériel imposant cette «réforme», poursuivront ainsi leur cursus selon l’ancien modèle.
Interrogée par le quotidien, la Commission nationale des étudiants en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire, qui fédère les étudiants protestant contre cette réforme, parle d’une «proposition positive».
Néanmoins, la Commission dit toujours «attendre de nouvelles propositions, notamment concernant les étudiants de la première année, soit la promotion 2023-2024, dont le sort entre l’ancienne et la nouvelle formule reste à fixer».
Cette proposition viendra s’ajouter à une batterie de concessions faites par le ministère de tutelle, «s’agissant des doléances des étudiants», explique le quotidien.
Ainsi, les sanctions prononcées à l’encontre d’étudiants ayant participé aux mouvements de protestations seront levées, annonce Al Ahdath Al Maghribia, selon lequel «une hausse des montants des bourses accordées aux étudiants en médecine a également été actée. Idem pour la réforme du troisième cycle des études en médecine».
Le quotidien relaie aussi le fait que, «pendant ce temps, les parents et familles des étudiants se mobilisent également, et appellent les étudiants à reprendre le chemin de leurs facultés et leurs études, une année ayant déjà été perdue».