L’Union des conseils des maisons des jeunes lance un cri d’alarme, appelant les pouvoirs publics à redonner vie à ces structures ô combien importantes pour l’accompagnement de la jeunesse marocaine. L’Union vient en effet de saisir le ministère de la Culture et de la jeunesse pour la réouverture des 600 maisons des jeunes encore fermées, afin de lancer à travers elles un programme d’accompagnement des jeunes ayant souffert des répercussions de la crise sanitaire.
L’information est rapportée par Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 4 décembre. Et pour que cet appel trouve écho au sein du département de tutelle, les Conseils des maisons des jeunes affiliés à l’Union ont d’ores et déjà planché sur un protocole sanitaire strict. Ce protocole tient compte des contraintes de la situation actuelle, en ligne avec les recommandations des institutions spécialisées et des autorités afin qu’une réouverture de ces maisons se fasse dans les meilleures conditions, si elle est autorisée.
D’après la publication, si les maisons des jeunes lancent cet appel aujourd’hui, c’est qu’elles sont convaincues d’avoir un rôle à jouer pour que le pays surmonte les répercussions, notamment sociales, de la pandémie de la Covid-19. L’Union considère également que les différents Conseils de maisons des jeunes ont déployé des efforts importants pour structurer ces établissements et les doter d’une bonne gouvernance, condition essentielle pour qu’ils puissent assurer leur mission.
De l’autre côté, ajoute Al Ahdath al Maghribia, les jeunes ont aujourd’hui plus que jamais besoin de l’accompagnement des maisons des jeunes. Comme le souligne l’Union, les jeunes sont considérés comme des locomotives pour la réussite des différentes actions de sensibilisation et de prévention. Pourtant, ils sont aussi une catégorie exclue des programmes de soutien et de solidarité.
L’Union des conseils des maisons des jeunes justifie également l’urgence de son appel par le fait que les jeunes ont été fortement touchés par des décisions prises par les pouvoirs publics pour lutter contre la pandémie. Elle met ici l’accent sur la fermeture pendant de longs mois des écoles et universités, la réduction drastique des activités commerciales autorisées durant la période du confinement, ainsi que l’interdiction de certains lieux publics de rassemblement des jeunes. Toutes ces mesures ont rendu cette catégorie de la population exposée au chômage, à l’inactivité et à des problèmes psychologiques.