Covid-19 et fake news: la "guerre parallèle" continue

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Revue de presseKiosque360. Depuis le 2 mars 2020, date de la déclaration du premier cas de Covid au Maroc, les rumeurs et les fake news se sont multipliées. D’abord, on mettait en cause le nombre de cas, puis l’efficacité de traitement, ensuite le nombre de décès et, bien plus tard, la sécurité et l’efficacité du vaccin. La liste est longue.

Le 29/10/2021 à 19h24

En matière de fake news, on aura tout vu ces deux dernières années. Cela fera exactement un an et neuf mois que le premier cas de Coronavirus a été découvert au Maroc et qu’en même temps, une avalanche de fake news s’est déclenchée pour ne plus cesser.

Depuis les premières rumeurs sur le nombre de cas jusqu’aux dizaines de morts, tout récemment depuis l’obligation du pass vaccinal dans les lieux publics, en passant par les innombrables communiqués officiels falsifiés, les Marocains se sont surpassés en matière d’informations et de faits totalement inventés. Et depuis le début de ce phénomène, parallèlement à la lutte contre le virus, une autre, contre le fake news cette fois, ne s’est jamais arrêtée.

Al Ahdath Al Maghrebia, qui s’est penché sur ce phénomène de société et les efforts incessants pour le contenir dans son édition du week-end des 30 et 31 octobre, relève qu’au moment où les autorité déploient des moyens considérables pour contrer la propagation de l’épidémie, certains citoyens s’ingénient à inventer des fausses informations, propager des rumeurs et même divulguer des secrets professionnels ou diffamer des personnes et porter atteinte à des institutions ou rendre publiques des données personnelles portant préjudice à d’autres citoyens.

Plus récemment, combien de fois n’a-t-on pas publié que tel ou tel vaccin provoque la mort, ou que des personnes bien portantes sont tombées malades juste après avoir reçu leur dose. On est même allé dans cet acharnement, et c’est le comble, jusqu’à qualifier de «Gestapo scientifique» à la solde d’un gouvernement «nazi», une commission nationale respectable dont les membres, hautement qualifiés, sont les meilleurs dans leur domaine. Tout cela sur les ondes d’une radio privée, juste pour avoir soutenu la justice de la politique de la vaccination. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent, ce genre de rumeurs a vite fait le tour des réseaux sociaux. Deux types de vaccin, tous les deux américains, ont particulièrement été visés par ces fake news, note le quotidien.

Combien de fois n’a-t-on pas affirmé que des personnes sont mortes à cause du vaccin alors qu’après examens et analyses, il a été démontré de manière irréfutable que le vaccin n’y est pour rien. Pire encore, depuis que le pass vaccinal a été rendu obligatoire dans certains lieux, on ne compte plus le nombre de morts, ici et là, dont il est fait état sur les réseaux sociaux et qui auraient été une conséquence directe de la vaccination des citoyens en grand nombre. Bien sûr, et le ministère de l’Intérieur a bien pris soin de prévenir les citoyens contre ce genre de contenu, tout cela est archifaux.

Ce qui encore plus grave, c’est quand certains comptes sur les réseaux sociaux ou sur les applications de la messagerie rapide inventent de toutes pièces des communiqués «officiels» qu’ils diffusent comme tel à large échelle et qui portent sur les mesures qui auraient été décidées par les autorités dans le cadre de la prévention contre la pandémie. Pendant ce temps, conclut le quotidien, les autorités se démènent pour multiplier les mises en garde contre ce genre d’«information», invitant les citoyens à ne se fier qu’au messages et informations émanant de sources officielles et diffusés par les canaux et les médias officiels.

Par Amyne Asmlal
Le 29/10/2021 à 19h24