Les autorités compétentes ne badinent pas avec la sécurité sanitaire. En un temps record, les services sécuritaires ont interpellé 220 personnes impliquées directement ou indirectement dans la falsification de pass sanitaires, de certificats de vaccination et de tests PCR.
Ainsi, 182 personnes ont été arrêtées lors des procédures de contrôle frontalier et des dispositifs de sécurité sanitaire au niveau des ports ou des aéroports, alors qu’elles s’apprêtaient à quitter le territoire national ou à y accéder. Les autres ont été interpellées dans le cadre des investigations menées par les différents services sécuritaires du pays pour circonscrire ce phénomène, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 2 septembre.
L’aéroport Al Massira d’Agadir vient en tête, avec l’arrestation de 65 individus. Il est suivi de l’aéroport Al Aroui de Nador (51), de l’aéroport Marrakech Menara (26), du port de Nador (16), de l'aéroport international Mohammed V de Casablanca (11) et de l’aéroport de Laâyoune (2).
Les perquisitions effectuées aux domiciles des suspects ont permis la saisie de 425 faux certificats de tests Covid-19, dont 284 ont été saisis par le service préfectoral de la police judiciaire d'Oujda, sur la base d’informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). De même, il a été procédé à la saisie de 23 pass sanitaires falsifiés et de sommes d’argent en dirhams et en devises, précisent les sources du quotidien.
Tous les mis en cause ont été soumis à des enquêtes judiciaires menées sous la supervision des parquets compétents, afin d'identifier toutes les personnes impliquées dans ces réseaux criminels, de déterminer leurs ramifications et liaisons éventuelles et d'interpeller toutes les personnes participant à ces actes criminels qui attentent à la sécurité sanitaire des citoyens, ajoutent les mêmes sources.
Parallèlement aux efforts sécuritaires déployés pour lutter contre la falsification de documents médicaux et de certificats de tests Covid-19, poursuit le quotidien, le ministère de la Santé a pris d’autres mesures pour sécuriser les tests PCR. Il s’agit notamment d’une vérification rigoureuse des réactifs à usage de diagnostic in vitro, du contrôle des activités des laboratoires par des visites inopinées et de l’utilisation exclusive, par ces laboratoires, de la plateforme «E-Labs» du ministère pour la centralisation et la communication des résultats des tests effectués.