97 nouveaux cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés au Maroc en 24 heures, portant à 1545 le nombre total des cas avérés, annonce le ministère de la Santé, ce samedi 11 avril à 18h45.
Le ministère de la Santé a également recensé 4 décès et 22 guérisons en 24 heures, portant le bilan officiel respectivement à 111 morts et 146 rémissions depuis le début de l'épidémie au Maroc.
Le nombre total des cas exclus après des résultats négatifs d’analyses effectuées en laboratoire s’élève à 6403, ce qui porte le nombre global de tests de dépistage réalisés au Maroc, depuis le 1er mars 2020, à 7948.
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Au Maghreb, la progression du virus ne faiblit pas. 64 nouveaux cas confirmés de Covid-19 ont été enregistrés en Algérie durant les dernières 24 heures portant ainsi le nombre de cas confirmés à 1825, alors le nombre de décès s’élève à 275, a annoncé ce samedi une source officielle. Et depuis début mars, 671 cas d'infection, dont 25 décès, ont été officiellement déclarés en Tunisie, où un confinement général est en vigueur jusqu'au 19 avril, au moins. La Mauritanie reste le pays le plus épargné du Maghreb avec seulement 7 cas recensés et un décès.
Dans le monde, plus d'un million sept cent milles cas de Covid-19 ont été officiellement recensés, selon le comptage de l'AFP publié ce samedi à 12h.
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Le bilan de la pandémie, qui poursuit sa progression fulgurante et a franchi le cap des 100.000 (104.775) morts, s'est particulièrement alourdi aux Etats-Unis, qui recensent désormais plus de 500.000 cas, et ont enregistré un triste record de plus de 2.100 nouveaux morts en 24 heures. Avec 18.860 décès liés au nouveau coronavirus recensés ce samedi par l'Université Johns Hopkins, le pays a dépassé l'Italie en nombre de décès (18.849), devenant le pays le plus touché par la pandémie au monde.
Outre les Etats-Unis, les bilans de la pandémie se sont aggravés en France (plus de 13.000 morts) et au Royaume-Uni, où 917 personnes ont succombé ces dernières 24 heures (10 000 décès). Le nombre des décès causés par la pandémie du Covid-19 a également triplé en huit jours en Belgique avec 3.346 morts enregistrés. Le Brésil a dépassé les 1.000 morts vendredi.
La timide tendance à la baisse de la tension hospitalière dans plusieurs pays montre toutefois que le confinement commence à porter se fruits. Et l'Espagne (plus de 16.000 morts au total) a annoncé ce samedi son plus bas nombre de morts quotidiens depuis le 24 mars, avec 510 décès.
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Le gouvernement britannique a exhorté au respect du confinement malgré un week-end ensoleillé. Le confinement a été prolongé en Irlande comme en Italie jusqu'à début mai. Et la Turquie, qui déplore aussi un millier de morts, a confiné 31 villes pendant tout le week-end, dont Istanbul.
En Afrique, la RDC, aussi touchée par le virus, la résurgence de la fièvre Ebola, avec un nouveau cas détecté à Beni (est), à trois jours de la proclamation officielle prévue de la fin de l'épidémie, suscite l'inquiétude. Le drame pourrait également empirer au Yémen. En guerre depuis cinq ans, et théâtre de l'une des pires crises humanitaires, le pays a annoncé vendredi un premier cas de contamination de nouveau coronavirus.
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Alors que le monde s'apprête à vivre la pire crise depuis "la Grande Dépression" selon le FMI, les ministres de l'énergie de pays du G20 ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur une baisse de la production pétrolière, pour contrer la chute des cours entraînée par la pandémie.
En Europe, en revanche, les 27 sont parvenus jeudi à un accord prévoyant 500 milliards d'euros immédiatement disponibles et un fonds de relance à venir d'un montant équivalent. Un sommet européen se réunira le 23 avril pour "jeter les bases d'une reprise économique musclée". Le Fonds monétaire international a donné son feu vert vendredi à un prêt d'urgence de 745 millions de dollars à la Tunisie, alors que l'ensemble du continent africain risque une grave crise alimentaire.
Pour la première fois en 25 ans, l'Afrique subsaharienne va connaître une récession économique, prévoit la Banque mondiale (BM). Après une croissance de 2,4% en 2019, la récession devrait se chiffrer en 2020 entre -2,1% et -5,1%.
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La Banque africaine de développement (BAD) est moins pessimiste, avec une prévision de récession entre -0,7% et -2,8%.
Selon l'Union africaine (UA), "près de 20 millions d'emplois, à la fois dans les secteurs formel et informel, sont menacés de destruction". Pour l'ONU, ce nombre pourrait aller jusqu'à 50 millions.
Le chômage et le ralentissement économique touchent aussi les travailleurs africains de la diaspora et leurs transferts de fonds, souvent vitaux, vers leurs pays d'origine s'effondrent.
Pour le Sénégal, ces transferts représentaient 10% du PIB en 2018, et 5,5% pour le Mali, selon le cabinet d'analyse Bloomfield Investment.
Les deux principales économies d'Afrique subsaharienne vont subir de fortes récessions (6 à 7% selon la BM) à cause de la baisse des prix des matières premières qu'elles exportent: métaux précieux pour l'Afrique du Sud, où le confinement réduit au chômage 450.000 mineurs, et pétrole pour le Nigeria (70% des recettes publiques). Idem pour l'Angola, deuxième exportateur pétrolier africain.
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Plusieurs pays africains ont annoncé des plans de soutien économiques et sociaux. Mais "avec moins de 20% de la population employée dans le secteur formel, avec des systèmes de protection sociale inexistants pour le secteur informel, sans régime d'assurance chômage, avec des possibilités très restreintes de soutien de l'économie par les finances publiques, la situation est particulièrement critique pour l'Afrique", souligne le cabinet d'analyse Finactu.
Les pays africains demandent un soutien massif de la communauté internationale et une réduction de leur dette. Il faut un "plan Marshall" pour l'Afrique, résume le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Voici l'évolution du coronavirus au Maroc à ce samedi 11 avril à 18h:
L'évolution au Maroc de la pandémie, en direct.