Conflit taxis vs VTC: Abdelouafi Laftit promet une solution, la légalisation des applications dans le pipe

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laaftit, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, le 28 janvier 2025.

Le 28/01/2025 à 19h57

VidéoLa question de la cohabitation entre les taxis et les voitures de transport avec chauffeur (VTC) a dominé, ce mardi 28 janvier, les débats de la Chambre des conseillers, devant laquelle le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laaftit, a reconnu l’urgence de réguler le secteur du transport urbain. Il a ainsi révélé qu’une étude est menée par son département pour définir les moyens menant à une prochaine légalisation des applications de VTC.

En réponse à une question orale du conseiller parlementaire istiqlalien Abdelkader Kihel, portant sur les tensions entre les taxis et les voitures de transport avec chauffeur (VTC), le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a invité les parties prenantes «à se mettre autour d’une table pour régler les nombreux problèmes qui se posent» dans le secteur. «Il faut s’asseoir et échanger pour trouver une solution. Nous ne pouvons pas continuer ainsi», a-t-il insisté, soulignant l’importance d’intégrer les nouvelles technologies dans le paysage du transport urbain.

Le ministre a reconnu que les applications de réservation de VTC, bien qu’évoluant dans un vide juridique, représentent une réalité incontournable. «On ne peut pas intégrer officiellement les VTC, mais on ne peut pas non plus faire semblant de les ignorer», a-t-il déclaré, ajoutant que «le contexte actuel nous oblige à prendre en compte toutes les évolutions qui se présentent».

Abdelouafi Laftit a ainsi révélé que son département mène actuellement une étude approfondie pour définir les moyens de réguler le secteur. «Très prochainement, des solutions seront trouvées pour permettre la légalisation de ces applications, offrant ainsi aux citoyens la liberté de choisir le mode de transport qui leur convient», a-t-il indiqué. L’annonce du ministre de l’Intérieur intervient dans un contexte marqué par des tensions persistantes entre les chauffeurs de taxis, qui dénoncent «une concurrence déloyale», et les opérateurs de VTC, qui réclament une légalisation de leur activité.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 28/01/2025 à 19h57