Certaines étoiles filantes du monde de la téléréalité et des réseaux sociaux sont prêtes à tout pour se maintenir en haut de l’affiche et continuer à faire parler d’elles. Quitte à mentir et à se ridiculiser. Et, évidemment, plus c’est gros, mieux cela passe. C’est le cas de l’ex-star de la téléréalité brésilienne Liziane Gutierrez, convertie en «influenceuse». Celle-ci n’a rien trouvé de mieux que de transformer sa mésaventure à Marrakech -où elle a fini condamnée à un mois de prison ferme pour violence envers un policier- en occasion de se faire passer pour une victime. Sur fond d’agression sexuelle, comme c’est actuellement la grande mode.
Ainsi donc, et désormais libre de ses mouvements après avoir purgé sa peine et quitté le Maroc, elle répète à qui veut bien l’entendre avoir été victime des agents de la prison de L’Oudaya à la cité ocre, qui l’auraient forcée à montrer ses organes génitaux pour s’assurer qu’elle n’était pas transgenre. Une accusation relayée notamment par la presse britannique à scandale, dont The Sun et The Daily Star. On passe sur la condamnation «arbitraire» et les «conditions de détention» dont elle affirme avoir souffert. Vérification faite, rien n’est cependant moins vrai.
Une source proche du dossier nous indique que tout avait commencé aux abords de l’hôtel Sofitel de Marrakech, le 31 octobre dernier, tard dans la nuit. En état d’ébriété avancé et accompagnée d’un compatriote, Liziane Gutierrez s’en était prise aux éléments de police en fonction devant l’établissement hôtelier, proférant injures et menaces et allant jusqu’à gifler un policier. Le tout, en essayant de filmer la scène avec son smartphone. C’en était trop et la loi devait s’appliquer.
La «star» a été interpellée séance tenante et conduite au 1er arrondissement de police de la ville où elle a avoué s’être «emportée», au prétexte qu’aucune suite n’avait été donnée au vol d’un sac de marque lui appartenant et dont elle aurait été victime deux jours auparavant. Or, d’après nos informations, elle n’avait déposé aucune plainte dans ce sens. La consultation des caméras de surveillance installées au niveau du carrefour jouxtant le Sofitel a par ailleurs confirmé les actes de provocation et de violence dont elle s’était rendue coupable à l’égard des éléments de la police.
Placée en garde à vue, Liziane Gutierrez a été ensuite mise sous mandat de dépôt le 1er novembre à la prison L’Oudaya. Le 8 novembre, elle a été condamnée à un mois de prison ferme par le Tribunal de première instance de Marrakech. Libérée le 30 novembre après avoir purgé sa peine, elle a quitté le Maroc le 6 décembre. Et depuis, elle ne cesse de faire feu de tout bois pour revenir sous les feux des projecteurs. Le fait est que les vérifications effectuées n’ont permis de relever aucun abus lors du traitement de cette affaire, ni par les services de police ni au centre pénitentiaire de L’Oudaya.
Dans un droit de réponse adressé aux deux titres britanniques ayant relayé ces fausses accusations, la Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) rétablit les faits. On y lit notamment qu’à son arrivée au centre de détention marrakchi, la concernée a été accompagnée par une surveillante pour compléter les procédures d’admission.
Avant d’être conduite au quartier des femmes réservé aux détenues en détention provisoire, elle a subi une fouille approfondie par une membre du personnel pénitentiaire féminin, ainsi qu’un examen médical de routine. Le tout, dans le strict respect de la loi et suivant le processus réglementaire appliqué à toutes les nouvelles détenues.
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Liziane Gutierrez a par la suite été placée dans une cellule équipée de lits superposés et répondant aux normes sanitaires, d’éclairage, de ventilation et d’hygiène en vigueur. Le 4 novembre 2024, elle a également reçu la visite d’un représentant du consulat brésilien qui lui a, entre autres, fourni des vêtements.
La DGAPR précise que toutes les détenues reçoivent régulièrement un kit complet d’hygiène personnelle, ainsi que des détergents et des produits de nettoyage et rappelle qu’une société de restauration privée prépare et livre des repas en quantité suffisante, trois fois par jour. Circulez donc, il n’y a rien à signaler. C’est compter sans ce qui s’apparente à un réflexe de survie médiatique de la concernée.