Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Tétouan a placé, le samedi 7 septembre, le baron de drogue surnommé «Laimouni» en détention préventive dans la prison locale «Somal». Le prévenu faisait l’objet, depuis de longues années, de nombreux avis de recherche pour trafic international de drogue, rapporte Al Akhbar du lundi 9 septembre.
Le mis en cause était également poursuivi pour refus d’obtempérer et pour avoir causé de graves blessures à un agent de police. Le district de Fnideq l’a transféré à la Brigade de la police judiciaire de la wilaya de sûreté pour son audition et son déferrement devant le parquet. Des sources proches de l’enquête soulignent que plusieurs délits commis par le baron ont été prescrits, mais il sera rejugé pour une affaire criminelle dans laquelle il a été condamné par contumace à 10 ans de prison ferme.
Les mêmes sources indiquent que l’accusé, qui a fui la justice pendant des années, s’est rendu de son propre gré aux services de la police de Fnideq. Il a été transféré par la suite à la wilaya de sûreté de Tétouan où il a été auditionné avant d’être déféré devant le procureur général du roi qui a ordonné son placement en détention préventive.
Traitant le même sujet, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia précise que le dénommé Laimouni était en fuite depuis 25 ans et se déplaçait entre le nord du Maroc et le sud de l’Espagne. Il est considéré comme le plus ancien baron de la drogue recherché dans le nord du Royaume et l’un des plus grands trafiquants de drogue, et plus particulièrement de cocaïne.
Le suspect s’approvisionnait en drogue dure à partir de la ville de Sebta occupée et de la région de La Linea de la Concepcion, dans le sud de l’Espagne où s’activaient les grands réseaux de distribution de cocaïne en ce début du nouveau millénaire.
L’accusé, qui était sous le coup de plusieurs avis de recherche et de mandats d’arrêt, a longtemps échappé à la justice grâce aux délais de prescription sachant qu’il a la double nationalité, marocaine et espagnole.
Il aurait pu passer entre les filets de la police, n’eût été la vigilance du procureur général du roi qui a lancé un nouveau mandat d’arrêt relatif à un jugement de 10 ans de prison ferme par contumace prononcé à son encontre il y a quelques années.