Les prix du poisson, dans la région du nord du royaume, ont connu, en ce mois de jeûne, une flambée sans précédent. Al Akhbar, dans son édition du 23 mai, se penche sur ce problème qui porte atteinte aux petites bourses et qu'il impute à une «mafia de spéculateurs».
Le quotidien arabophone fait état de l’indignation des citoyens face à cette hausse injustifiée. D’autant que les prix du poisson aux marchés de gros, dans les ports, sont de loin inférieur à ceux pratiqués dans les marchés où, par exemple, le kilo de sardines atteint 30 dirhams, voire plus. Certaines espèces de poisson sont pratiquement inabordables.
«Nos sources indiquent que des réseaux bien organisés profitent du mois de Ramadan et de l’augmentation de la demande pour faire régner leur loi. Sinon, comment expliquer que le prix des sardines au marché de gros soit de moins de dix dirhams alors que, dans les marchés, il dépasse les 30 dirhams?», ajoute Al Akhbar.
Les citoyens font endosser la responsabilité de cette forte hausse des prix du poisson au gouvernement El Othmani qui, à leurs yeux, «a échoué à combattre la spéculation et à activer les services de contrôle aptes à y mettre fin».
Avant le début du mois de jeûne, le gouvernement avait mis à la disposition des citoyens des numéros verts pour dénoncer toute hausse injustifiée des prix et la mauvaise qualité des produits alimentaires. De même qu’il avait promis un contrôle strict et rigoureux des marchés d’approvisionnement. Hélas, ces initiatives n’ont pas abouti et ont buté contre l’avidité des spéculateurs, qui semblent avoir la peau dure.