CNSS: en 2018, 31% des salariés déclarés sont des femmes

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Le pourcentage des femmes salariées déclarées auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) s'est établi, en moyenne, à 31% sur la période 2000-2018. Ce taux est supérieur à celui de la population active marocaine déclarée auprès de la CNSS, et qui est de 26% sur cette période.

Le 06/03/2019 à 15h03

La part des femmes salariées déclarées à la CNSS a augmenté de 10 points à 32% durant la période 1990-2004, pour rester quasi ment stable, aux alentours de 30% à partir de 2005.

C’est ce qu’il ressort d’une note de la direction des Études, de la communication et du développement à la CNSS, portant sur la part des femmes salariées déclarées à la CNSS.

Cette légère stagnation du taux des femmes déclarées auprès de la CNSS durant la période 2005-2018 est due à une croissance plus rapide du nombre d’hommes salariés déclarés auprès de cette caisse.

Le nombre de femmes salariées déclarées à la CNSS est en effet passé de 184.623 en 1990 à 1.109.737 en 2018, avec un taux d’évolution annuel moyen de 6,6%, a indiqué cette source.

Cette document met par ailleurs en relief le fait que le secteur employant le plus de femmes déclarées auprès de la CNSS est le secteur secondaire, notamment les différentes industries manufacturières, avec une part de 25%, devançant ainsi le secteur tertiaire (avec 15% de femmes déclarées dans le commerce, et 8% de femmes déclarées dans l’enseignement). Le secteur primaire (agriculture, sylviculture) ne détient quant à lui qu’une part de 10% de femmes déclarées auprès de la caisse de prévoyance sociale.

Concernant leur rémunération, en 2018, le salaire mensuel moyen déclaré pour les hommes, de l’ordre de 5.422 DH est supérieur à celui des femmes, qui s’établit à 4.692 DH, selon cette source, qui indique par ailleurs que la croissance moyenne des salaires perçus par les femmes est plus importante que celle des hommes.

Concernant leur répartition par secteur d’activité, cette note de la CNSS précise en outre que dans le secteur tertiaire, les salariées travaillant dans les transports et l’entreposage ont été déclarées, en 2018, à hauteur de 7.243 DH mensuels en moyenne, contre, dans le secteur primaire, un salaire mensuel de seulement 1.793 DH pour les femmes déclarées travaillant dans l’agriculture.

En outre, dans le secteur secondaire, le taux de croissance le plus important est celui des femmes déclarées travaillant dans les entreprises de l’industrie manufacturière (+3,5%) comparativement aux autres secteurs d’activité.

En 2018, quelques 234.940 femmes ont bénéficié des différentes pensions versées par la CNSS, soit 41% du total de l’effectif des pensionnées (568.829 personnes).

Concernant la pension de retraite, la part des femmes se situe à 17%. Les pensions d’invalidité et celle versée aux veuves sont respectivement de 40% et de 97%.

Concernant les cotisations de retraite, le nombre moyen de jours de cotisation cumulées des retraitées femmes a enregistré une croissance remarquable au cours de 29 dernières années : il est passé de 4.858 jours à 6.172 jours, soit une hausse de 27% (contre seulement 3% pour les hommes).

Quant aux allocations familiales, cette note de la CNSS indique que 13% des allocataires sont des femmes, et spécifie que lorsque deux conjoints sont assurés et susceptibles de bénéficier tous deux des allocations familiales, celles-ci sont exclusivement versées au mari.

La CNSS relève toutefois trois cas où ces allocations familiales sont transférées aux mères : en cas de divorce, à condition que la garde des enfants revienne à l’ex-épouse, en cas d’inactivité de l’époux, et enfin au cas où le droit à ces allocations à l’époux ne peut être ouvert en cas de cumul avec un régime de sécurité sociale autre que celui de la CNSS. 

Par ailleurs, ce document de la CNSS souligne que 39% des femmes déclarées à la CNSS en 2018 ont bénéficié d’un remboursement de leurs dossiers de soins médicaux, sur la prestation de l’assurance maladie obligatoire (AMO) de la CNSS.

La CNSS ajoute en outre que lorsque deux époux disposent d’une couverture médicale de base, leurs enfants dépendent de l’organisme assureur auquel est affilié leur père (sauf en cas de garde confiée à la mère, s’il y a eu divorce ou si le père est par exemple déchu de ses droits).

Le 06/03/2019 à 15h03