La gestion du domaine de la sécurité routière passe par une période transitoire, au moment où l’on enregistre une forte hausse de la mortalité routière. Le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) a été remplacé par l’Agence nationale de la sécurité routière (ANSR), dirigée désormais par son nouveau directeur, Benacer Boulaajoul. Du coup, l’ANSR va récupérer toutes les prérogatives relatives à la sécurité routière et jusqu’ici détenues par le ministère de tutelle, à travers la direction des transports routiers et de la sécurité routière. Les attributions de cette nouvelle instance vont englober les marchés des appareils de contrôle, l’organisation de l’examen du permis de conduire, ainsi que la visite technique.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 22 août, que l’ANSR va hériter de toutes les prérogatives qui étaient entre les mains du CNPAC. L’agence va, en outre, gérer le système de contrôle et de surveillance des infractions via les appareils techniques, ainsi que le contrôle technique et la contre-expertise des véhicules. L’Agence fournira, par ailleurs, les équipements relatifs au contrôle et à la sécurité routière aux services de contrôle et aux parties concernées, dans le cadre d’un contrat-programme. Elle supervisera les examens du permis de conduire et fera le suivi du registre national du permis de conduire, ainsi que du capital de points. Les larges prérogatives de l’ANSR s’étendent à la délivrance des autorisations d’exploitation aux centres de contrôle technique, aux auto-écoles et à leurs moniteurs, ainsi qu’aux établissements de formation continue des moniteurs.
Il faut rappeler que, suite à une forte augmentation des accidents mortels, Abdelkader Amara et Najib Boulif, respectivement ministre des Transports et Secrétaire d’Etat, ont été convoqués à la Chambre des représentants. Pendant les seuls congés de l’Aïd Al-Adha (12 à 18 août), les services de police ont enregistré, dans le périmètre urbain, 1.115 accidents qui ont fait 30 morts et 1.615 blessés, dont 80 grièvement atteints. La DGSN a imputé la recrudescence des accidents à l’inattention des conducteurs, à l’excès de vitesse, au non-respect de la priorité, à la conduite en état d’ivresse et à de nombreuses autres infractions.










