C'est officiel. La cigarette électronique restera en vente libre dans les marchés de l'Union européenne. Le Parlement européen (PE) vient de rejeter, ce mardi matin, à Strasbourg, la mesure de la directive tabac prévoyant de considérer cette nouvelle cigarette comme un produit thérapeutique. Le PE a décidé qu'elle doit être interdite à la vente aux mineurs et ne doit pas faire l'objet de publicité. L'idée de cette nouvelle législation était de rendre les produits du tabac moins attractifs. En obligeant sa vente en pharmacie, les eurodéputés auraient ainsi obligé les producteurs à obtenir des autorisations supplémentaires pour la mise sur le marché de leurs cigarettes électroniques.
Et le Maroc ?
Mais, alors que le débat sur le sujet va bon train dans le vieux continent, au Maroc, près de six mois après l'entrée de la "première" cigarette électronique, les différents départements sanitaires ne semblent pas encore avoir débattu de la question. Pourtant, le marché se développe rapidement. Il aura suffi d'à peine trois mois pour qu'il devienne concurrentiel. En effet, alors que E-Klop s'installait au Maroc en mai 2013, voici que le distributeur français Beluga débarque pour conquérir les fumeurs marocains. Et les deux opérateurs, déjà bien implantés à l'étranger, ne lésinent pas sur les moyens pour s'accaparer les plus grosses parts du marché, pendant que celui-ci est encore embryonnaire. En témoignent les campagnes d'affichage qui ont notamment envahi la capitale économique, faisant ainsi écho aux nombreuses petites boutiques de cigarettes électroniques. Si le Maroc avait à lancer le débat, quelle en serait l'issue ? Le ministère de la Santé est appelé à sortir de son silence. Les associations de protection des consommateurs sont aussi invitées à interpeller les autorités.