La presse hebdomadaire revient sur le dahir royal interdisant aux préposés religieux toute appartenance politique et syndicale. L’éditorialiste de Telquel estime qu’"il ne s’agit pas d’une atteinte à un droit ou à une liberté, mais d’une clarification et d’une séparation nécessaires entre les deux fonctions : celle d’un imam, qui rassemble et réunit, et celle d’un militant, forcément partial et engagé pour un camp contre un autre". Et de souligner : "La séparation entre les sphères politique et religieuse, entre deux mondes qui ne doivent pas se rejoindre, est plus qu’indispensable". De son côté, Le Temps rappelle que cette décision royale s’inscrit dans le cadre de "la vaste réforme du champ religieux traduite notamment par la restructuration du ministère des Habous et des affaires islamiques, la révision de la législation sur les lieux de culte ainsi que la modernisation de l’enseignement religieux".
Pour rappel, Ahmed Toufiq, ministre de tutelle, avait organisé, mercredi dernier, une conférence de presse pour faire le point sur le dernier dahir relatif à l’organisation des tâches des préposés religieux. La presse dans son ensemble a salué cette décision royale. L’objectif de ce nouveau dahir est "protéger la politique de la religion et non l’inverse", a tenu à préciser Toufiq, en précisant que ce texte n’a pas été motivé par la conjoncture politique actuelle marquée particulièrement par la préparation des échéances électorales de 2015. Ce dahir royal trace de manière claire les frontières entre la religieux et la politique. Cette clarification vitale, s'accordent à dire les observateurs.