Un vaste trafic de certificats de résidence vient de mener quatre auxiliaires d’autorité exerçant à Rabat à la prison. Ils «commercialisaient» ces documents afin de faire bénéficier des tiers de numéros de plaques d’immatriculation de véhicules réservés à la capitale du Royaume.
Al Akhbar de ce mercredi 2 octobre relaie que le tribunal de première instance de Rabat a condamné en ce début de semaine plusieurs individus, poursuivis dans le cadre d’une affaire de falsification de cartes grises de voiture, dont quatre auxiliaires d’autorité et un individu, qui était leur intermédiaire.
Ces derniers proposaient de faux certificats de résidence, afin que des véhicules puissent être immatriculés à Rabat.
Selon le quotidien, 22 mois de prison ferme ont été prononcés à l’encontre de ces fonctionnaires, à raison de 8 mois pour l’un, 6 mois pour un autre et 4 mois chacun pour deux autres.
Trois de ces auxiliaires d’autorité étaient poursuivis en état de détention, après avoir été interpellés en flagrant délit devant un Centre d’immatriculation de véhicule avec, en leur possession, de faux certificats de résidence et des cartes grises.
Al Akhbar explique que certains trouvent «prestigieux» de disposer d’un véhicule immatriculé à Rabat, et que des concessionnaires de véhicules d’occasion de luxe en font même un argumentaire de vente.
Cette «forte demande» a enjoint les auxiliaires en question et leur complice à constituer un vaste réseau de falsification de certificats de résidence, permettant à leur détenteur de pouvoir effectuer des démarches d’immatriculation de véhicules dans la capitale.
Al Akhbar explique que c’est une enquête minutieuse menée par les services de la police judiciaire, sous la supervision du parquet et sur la base d’informations fournies par la DGST, qui a permis de démanteler ce réseau.
Dans un premier temps, ce sont deux auxiliaires d’autorité qui ont été interpellés en compagnie d’un intermédiaire, alors qu’il étaient détenteurs de faux documents, mais également de huit cartes grises et de plusieurs autres reçus de dépôt de dossiers d’immatriculation.
«Des sommes d’argent conséquentes ont également été saisies», indique Al Akhbar, qui précise que l’enquête a par la suite permis de remonter jusqu’aux autres personnes impliquées, dont deux autres auxiliaires d’autorité, le père de l’un d’eux, et trois secrétaires en poste dans une annexe administrative. La plupart de ces accusés ont été poursuivis pour «corruption» et «falsification de documents».