À Casablanca-Settat, l’Établissement de coopération intercommunale (ECI) semble se vider au profit de la société régionale multiservices, récemment créée pour gérer la distribution d’eau potable, d’électricité, d’assainissement liquide et d’éclairage public, relaie Al Akhbar de ce lundi 29 juillet.
Dans ce qu’il présente comme une migration collective vers la nouvelle société, le quotidien commence par relayer le cas de la maire de la métropole, Nabila Rmili, qui devrait bientôt être remplacée à la tête de l’ECI.
En effet, Mohamed Mhidia, wali de la région, vient d’ouvrir les candidatures à ce poste, après la constatation de sa vacance suite à la prise de fonction de la maire à la tête de la société régionale multiservices.
Des interlocuteurs interrogés par Al Akhbar expliquent qu’une même personne ne peut occuper ces deux postes, en raison de possibles conflits d’intérêt, d’où son abandon par la maire de Casablanca.
Le choix de la maire ne semble pas être isolé, des sources ayant affirmé à Al Akhbar que les élus et autres responsables au sein des instances élues de la région ne semblent plus être séduits par l’ECI.
Pourtant, l’établissement remplit une mission-clé dans la gestion des affaires locales, comme le suivi et le contrôle des services sur lesquels s’est engagé le délégataire du service du transport urbain.
Selon Al Akhbar, après la constatation de la vacance de la fonction de président de l’ECI, la wilaya de la région a saisi les présidents des différentes communes afin de présenter des candidatures à ce poste, avec le soutien des partis politiques concernés.
Ces candidatures devront être déposées au plus tard ce lundi après-midi. Y en aura-il suffisamment pour que ce poste soit soumis à une véritable concurrence?
Pas sûr, car, indique le quotidien, les dernières sessions de l’ECI ayant été marquées par de nombreuses absences d’élus qui y siègent, ce qui a d’ailleurs conduit au report du vote de plusieurs points inscrits à l’ordre du jour, faute de quorum suffisant.
Al Akhbar explique cette situation comme étant la conséquence directe d’un vaste mouvement de migration des élus vers la nouvelle société régionale multiservices, plus attrayante pour ces derniers.
Selon le quotidien, au total, cette société a déjà recruté 214 élus représentant quelque 165 communes.
Ces «recrues» ont été réparties de manière à constituer les différentes commissions que doit compter la société, ainsi qu’à attribuer rapidement les différentes responsabilités prioritaires au sein de cette nouvelle entité.
Il reste maintenant à savoir quels noms seront proposés à la tête de l’Établissement de coopération intercommunale, et dans quelle mesure l’intérêt très particulier porté aujourd’hui à la société régionale multiservices impactera le rendement de celle-ci.