Casablanca rêve d’une révolution verte: vers le premier «corridor climatique» du Royaume

Les nouvelles toilettes publiques de Casablanca.

Revue de presseÀ l’heure où la Métropole s’engage dans une transition écologique, des activistes urbains proposent de transformer le boulevard Mohammed VI en premier «corridor climatique intelligent» du Royaume. Une initiative qui conjugue végétalisation, technologies vertes et réutilisation des eaux usées traitées, et qui pourrait faire de la capitale économique un laboratoire pionnier des villes vertes. Cet article, est une revue de presse, tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 23/09/2025 à 18h15

Transformer Casablanca en une véritable ville verte reste un chantier de longue haleine.

Mais, une idée innovante, portée par des activistes urbains et environnementaux, vient de relancer le débat: faire du boulevard Mohammed VI, traversé par la ligne 13 du tramway, le premier «corridor climatique intelligent» du Royaume, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 24 septembre.

L’initiative, largement relayée sur les réseaux sociaux, combine innovation urbaine et solutions naturelles pour répondre aux défis croissants du changement climatique.

Les promoteurs du projet imaginent une artère vivante, bordée d’arbres sélectionnés scientifiquement afin de créer des couloirs d’ombre régulant la température et atténuant les effets des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, a-t-on lu.

Dans cette vision, le tracé du tramway serait recouvert d’une végétation dense, transformée en une surface écologique capable d’absorber la chaleur et le dioxyde de carbone, tout en améliorant la qualité de l’air au cœur de la capitale économique.

Le projet inclut également l’installation de capteurs intelligents sur les arbres et les infrastructures urbaines pour mesurer la qualité de l’air, l’humidité et suivre l’impact environnemental sur la santé et le bien-être des habitants, décrit Al Ahdath Al Maghribia.

Alors que cette proposition est adoptée par les autorités locales, elle pourrait faire de Casablanca un modèle pionnier en Afrique du Nord, où les arbres ne seraient plus de simples éléments décoratifs, mais de véritables «technologies vivantes» interagissant avec leur environnement.

Plusieurs voient dans cette idée une opportunité réaliste plutôt qu’un rêve lointain.

Celle de transformer la plus grande Métropole du Royaume en laboratoire grandeur nature des villes vertes.

Ce projet citoyen coïncide avec une vaste campagne lancée par la Commune de Cacablanca pour renforcer les espaces verts.

Cette stratégie s’appuie sur un programme ambitieux de reboisement et de végétalisation des autoroutes urbaines et grands axes routiers, alimentés par des eaux usées traitées provenant des stations de Médiouna et de l’Anfa.

Face au stress hydrique et aux épisodes de sécheresse qui ont fragilisé l’entretien des parcs et jardins, la ville s’appuie désormais sur les eaux usées traitées pour l’irrigation.

Une solution à la fois écologique et économique, précise le quotidien.

La station de Médiouna fournit déjà 3.500 m³ par jour d’eau traitée, un volume qui devrait progressivement atteindre 7.800 m³ quotidiens dans les prochains mois.

Pour sa part, la station de l’Anfa s’apprête à injecter 3.500 m³ par jour supplémentaires pour couvrir les besoins en arrosage des espaces verts.

Grâce à ces infrastructures, Casablanca semble amorcer une véritable révolution verte, où l’utilisation de l’eau recyclée s’impose comme une alternative durable dans la gestion des ressources hydriques.

Dans un contexte marqué par le changement climatique, les vagues de chaleur et la pression démographique, la préservation de l’environnement n’est plus un luxe, mais une nécessité.

Les espaces verts sont appelés à jouer un rôle essentiel.

Non seulement comme de véritables poumons de la cité, mais aussi comme indicateurs de la conscience écologique de ses habitants.

Cacablanca, longtemps critiquée pour son urbanisation effrénée, pourrait ainsi se réinventer comme capitale verte, et résiliente, conciliant mobilité durable, innovation urbaine, et adaptation climatique.

Par La Rédaction
Le 23/09/2025 à 18h15