Elles sont la seule source de revenus pour de nombreuses familles, mais elles sont aussi de véritables bombes à retardement qui menacent la vie de ceux qui y travaillent et des riverains. Les usines clandestines cachées en plein milieu de quartiers résidentiels à forte densité sont un véritable danger, et ce n’est pas à Casablanca qu’on constatera le contraire. Rien qu’à Sbata, la police administrative relevant de cet arrondissement en a recensé récemment plus de 300, la plupart installées dans des caves.
L’information est rapportée par Assabah dans son numéro du vendredi 25 juin. Pour la publication, ces unités constituent un véritable danger pour les ouvriers et les habitants du quartier, dans la mesure où elles ne répondent pas aux standards de sécurité. Citant Said Kachani, président de l’arrondissement, le journal explique que des efforts importants sont déployés à Sbata pour mettre fin à cette anarchie, surtout depuis le drame de Tanger qui a mis le projecteur sur les usines clandestines et les risques qu’elles représentent.
Mais le président de l’arrondissement reconnaît que la tâche est loin d’être facile, puisque toute décision de fermeture implique la mise en place d’un dispositif de soutien social au profit des familles qui se nourrissent grâce au travail dans ces usines. Comme le souligne le journal, l’éradication de ces unités clandestines ne peut se faire qu’avec une approche parallèle permettant de créer de nouveaux emplois pour ceux qui y travaillent.
La publication ajoute que les responsables de l’arrondissement ont ouvert un dialogue avec les responsables des usines recensées, afin de trouver des solutions qui tiennent compte de l’aspect social. Parmi les idées évoquées, on retrouve la migration de ces unités vers le formel. Cela pourrait se faire en leur ouvrant les possibilités d’installation dans la zone industrielle de Sbata, prévue dans le plan d’aménagement de l’arrondissement.
D’ici là, confie Said Kachani dans des propos rapportés par Assabah, les efforts se multiplient pour sanctionner les unités qui ne respectent pas la loi et une veille est assurée pour éviter tout incident pouvant rappeler ce qui s’est passé à Tanger il y a quelques mois.
Sur un autre registre, le journal souligne que les autorités locales au niveau de Casablanca ont lancé une opération coup de poing contre les unités informelles opérant dans le textile ou dans l’agroalimentaire. Des instructions ont ainsi été données pour renforcer le contrôle du respect des normes de sécurité dans les différentes unités opérant dans la ville. C’est dans ce cadre qu’a récemment eu lieu la fermeture d'usines installées dans le quartier Inara, relevant de l’arrondissement d’Ain Chock.