Casablanca: l’horrible meurtre d’une femme enceinte sera-t-il enfin élucidé, vingt ans après les faits?

Revue de pressePlus de vingt années après le meurtre à Casablanca d’une femme, enceinte de huit mois, son fœtus ayant été arraché de son ventre, le juge d’instruction, qui pense avoir enfin trouvé l’auteur de ce crime, vient de convoquer de nouveaux témoins. Une revue de presse d’Assabah.

Le 07/01/2024 à 18h27

Une femme enceinte assassinée, son fœtus cruellement arraché de son ventre: le crime, odieux, avait secoué les Casablancais il y a de cela deux décennies, mais le coupable n’avait pu être trouvé.

Au début de cette semaine, de nouveaux rebondissements dans cette sordide affaire ont enjoint le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca de citer de nouveaux témoins à comparaître.

Selon Assabah de ce lundi 8 janvier 2024, le juge d’instruction a déjà tenu plusieurs audiences, lors desquelles une série de confrontations entre différentes personnes, proches de la victime, ont eu lieu.

Les faits avaient eu lieu en 2003: cette femme, enceinte de huit mois, avait été retrouvée assassinée à son domicile à Hay Salmiya, son fœtus lui ayant été arraché de son ventre par le (ou les) assassin(s).

Le quotidien explique que la complexité de cette affaire réside principalement dans le fait que le parquet avait accusé trois personnes différentes d’être à l’origine de ce crime: le mari de la victime, son frère et l’épouse de celui-ci.

Le juge d’instruction avait déjà entendu un avocat du barreau de Rabat, qui avait apporté des informations importantes, confirmant d’autres indices que l’enquête avait révélés.

Cet avocat, ajoute Assabah, est lui-même poursuivi dans une autre affaire, où il est accusé de «chantage» envers le beau-frère de la victime, auquel il aurait exigé, en contrepartie de son intervention auprès de personnes que le quotidien a qualifiées de «puissantes», le versement de plus de 40 millions de dirhams, afin qu’il ne soit pas poursuivi pour le meurtre de cette femme.

Récemment, à une soirée entre amis, vraisemblablement alcoolisé, cet homme, beau-frère de la victime, avait avoué l’admirer, allant même jusqu’à la comparer à «une danseuse».

Des plaintes, anonymes, auraient alors été déposées auprès des forces de l’ordre, l’accusant d’être impliqué dans ce meurtre.

Certains interlocuteurs, interrogés par Assabah, se sont demandés comment cette personne, qui se dit innocente, a-t-elle pu être prête à verser une somme d’argent conséquente à l’avocat incriminé, afin de ne pas être impliquée dans ce jugement.

Les nouveaux témoins que le juge d’instruction vient de convoquer devraient lui permettre de se faire une opinion plus claire sur l’implication de chacun des co-accusés dans cette affaire.

Par Fayza Senhaji
Le 07/01/2024 à 18h27