Casablanca: les pharmaciens crient leur colère face au retard de la restructuration de leurs instances représentatives

صيادلة ينتفضون ضد لا شرعية مجالس الهيئة

Les pharmaciens ont tenu, lundi 30 janvier 2023, un sit-in devant le siège du Conseil régional des pharmaciens d’officine du Sud à Casablanca.

Le 30/01/2023 à 16h29

VidéoLes pharmaciens ont tenu lundi un sit-in devant le siège du Conseil régional des pharmaciens d’officine du Sud à Casablanca. Ils réclament une restructuration de leurs instances représentatives et la publication du rapport financier couvrant toute la période du mandat de ceux qui ont été élus depuis le 31 août 2015.

Le retard des élections des membres des deux Conseils régionaux des pharmaciens d’officine du Nord (CRPON) et du Sud (CRPOS) ainsi que de l’Ordre national des pharmaciens a poussé certaines blouses blanches à déserter leurs officines ce lundi 30 janvier 2023, pour manifester devant le CRPOS à Casablanca. Pour les manifestants, il est temps de mettre fin aux reports desdites élections.

Dans une déclaration à la presse, Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens d’officine, a rappelé que le CRPOS et le CRPON n’ont pas organisé les élections de mi-mandat, qui auraient dû avoir lieu en 2017, ni de fin de mandat, qui auraient dû être organisées en 2019, comme stipulé par les articles 7 et 28 du Dahir instituant l’Ordre des pharmaciens.

La non-tenue de ces élections a négativement impacté le rôle des deux conseils et a porté un coup dur aux relations de ces instances avec la tutelle, compte tenu de leur «illégitimité», a-t-il ajouté, appelant le ministère de la Santé à user de l’article 13 qui lui confère le droit de dissoudre le conseil et de mettre en place une commission provisoire, dont la mission principale sera d’organiser les élections dans un délai de trois mois.

Pour sa part, Bouchra Benchikhi, pharmacienne à Casablanca, a relevé que «sans ce scrutin, on ne sera pas en mesure de défendre les intérêts de notre profession ou d’engager un dialogue avec la tutelle. Ces reports ne peuvent en aucun cas continuer.»

Un avis partagé par ses collègues Taoufik Derraz et Bouchra Baghdad, qui ont signalé que les participants au sit-in sont venus de plusieurs villes du Maroc afin d’exprimer leurs doléances et faire part de leur mécontentement quant au retard de la restructuration de leurs instances représentatives.

Par Hajar Kharroubi et Anas Zaidaoui
Le 30/01/2023 à 16h29