Le privé est appelé à la rescousse du public dans le cadre de la gestion de la pandémie de Covid-19 à Casablanca. C'est ce que vient de révéler Said Ahmidouch, wali de la région Casablanca-Settat, en annonçant l'imminente signature d'un accord avec le secteur privé dans ce sens. Dans son édition du mercredi 28 octobre, Al Massae explique que cet accord permettra de mobiliser le personnel médical du secteur privé pour apporter un renfort au secteur public, qui semble aujourd'hui dépassé par l'aggravation de la situation sanitaire dans la métropole. La même source ajoute que ce coup de main des médecins et des infirmiers du privé leur donnera droit à une indemnité exceptionnelle.
Citant le wali de la région, Al Massae explique que le travail se concentre actuellement sur les aspects juridiques et réglementaires permettant au personnel du privé d'exercer dans le public. C'est d'ailleurs pourquoi il est prévu de le rémunérer pour le coup de main qu'il apportera au personnel du public. Le wali a également appelé les médecins et les infirmiers du privé à répondre présent dans le cadre de cet appel à l’aide, d'autant que la situation sanitaire risque d'être tendue durant les mois de novembre et décembre prochains. Selon les précisions apportées par le quotidien arabophone, cette opération devrait, dans un premier temps, concerner les anesthésistes et les urgentistes qui seront appelés à opérer des gardes dans les établissements publics à chaque fois que le besoin s'en ressentira. Dans un deuxième temps, l’opération intégrera les infirmiers, puis les médecins spécialistes des maladies respiratoires et des maladies du cœur. D'après les sources du journal, l'indemnité qui sera réservée à ce personnel mobilisé restera symbolique, d'autant qu'un nombre non négligeable de médecins et d'infirmiers du privé ont déjà montré leur prédisposition à aider leurs homologues du public à faire face à la pandémie. En tout cas, l'appel à la mobilisation lancé par les autorités dans la région de Casablanca-Settat démontre une nouvelle fois que la situation sanitaire critique que traverse certaines villes du royaume à cause du coronavirus nécessite une solidarité entre l'ensemble des praticiens de la santé, surtout que le secteur public à lui seul est incapable de prendre en charge l’ensemble des malades. Il faut rappeler que seul le tiers des médecins du pays opère actuellement dans le public, ce qui montre à quel point la mobilisation du privé permettra de compenser une partie du déficit en ressources humaines.