Casablanca: les commerçants menacent de paralyser le marché de gros

Tomates en gros, au marché de gros de Casablanca.

Revue de presseFace à la multitude des dysfonctionnements relevés, les commerçants du marché de gros de Casablanca montent au créneau et annoncent des actions de protestation qui risquent de paralyser l’infrastructure. Une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 18/03/2025 à 18h50

De nouvelles tensions prévalent, au marché de gros des fruits et légumes, à Casablanca.

Les commerçants y opérant viennent d’annoncer l’organisation de manifestations, et d’autres actions de protestation, à l’intérieur et à l’extérieur de cette enceinte.

Ils dénoncent des «manipulations présumées affectant les revenus du marché» et veulent «l’ouverture immédiate d’une enquête approfondie», indique Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 19 mars 2025.

Selon le quotidien, «au cœur de la colère des commerçants, se trouve l’inaction des autorités locales face aux dysfonctionnements signalés». Ils critiquent des décisions prises par la maire de Casablanca, Nabila Rmili, qu’ils accusent de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour enquêter sur ces abus.

Selon eux, l’édile s’est limitée au rapport élaboré par la commission de suivi, «sans saisir le parquet compétent, afin de déclencher une enquête judiciaire», précise Al Ahdath Al Maghribia.

À propos de ce rapport qui décrivait la situation du marché de gros, il n’a fait qu’attiser la colère des commerçants, qui le jugent «insuffisant» et qui estiment qu’il occulte volontairement les dysfonctionnements, graves, dont ils ont dit être victimes.

L’un des points qu’ils contestent le plus concerne la fixation des prix.

Alors que le rapport affirme que les tarifs sont déterminés par la loi de l’offre et de la demande, les commerçants dénoncent un tout autre mécanisme, car, affirment-ils, la tarification est «illégalement contrôlée par un groupe influent qui manipule la commission des prix, faussant ainsi la concurrence».

Autre pomme de discorde, relayée par Al Ahdath Al Maghribia: des accusations de pratiques fiscales discriminatoires: certains commerçants et agriculteurs bénéficient de réductions ou d’exonérations illégales, quand d’autres sont contraints de payer l’intégralité des taxes.

Des redevances indues sont également imposées, ont-ils témoigné, pour l’utilisation des infrastructures du marché, dont les balances, sous le contrôle d’un conseiller municipal.

Le quotidien explique que les commerçants exigent donc le départ du directeur du marché, qu’ils considèrent comme étant un frein à de nécessaires réformes.

Ils espèrent aussi l’ouverture d’une enquête, qu’ils veulent «impartiale et urgente» sur la gestion des revenus du marché et l’exploitation du domaine public, ainsi que «la mise en place de mécanismes transparents pour la fixation des prix et la collecte des taxes», afin de garantir une certaine équité entre tous les acteurs du marché.

Par Fayza Senhaji
Le 18/03/2025 à 18h50

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