Ils ont été plusieurs bureaux à se relayer au sein de la mairie de Casablanca sans réussir à trouver une solution concrète au problème des déchets inertes. L’actuel bureau ose franchir un palier en proposant l’instauration d’une taxe pour résoudre la question.
Dans son numéro du mercredi 19 janvier, Assabah rapporte que la prochaine session du Conseil de la ville de Casablanca devrait traiter et valider plusieurs points à l’ordre du jour. Parmi ces points, figure l’instauration d’une taxe que supporteraient tous les propriétaires d’immeubles, de résidences, de lotissements ou de maisons bénéficiant d’une autorisation de rénovation. Cette taxe viendrait ainsi compenser la gestion des déchets inertes résultant de leurs travaux de construction.
Dans une déclaration au journal, Moulay Ahmed Afilal, vice-président du Conseil de la ville chargé du secteur de la propreté, explique qu’il s’agit pour le bureau de la mairie d’un dossier qu’il faudra régler en urgence. Le problème de la prolifération de ce type de déchets qui, rappelons-le, n’entre pas dans les prérogatives de gestion des délégataires des services de propreté, impacte à la fois l’environnement de la ville et son aspect paysager.
La même source ajoute que les responsables de la ville ont débattu du problème en long et en large et ont également effectué plusieurs visites sur le terrain pour s’enquérir de son ampleur, surtout dans les zones considérées comme des points noirs où prolifèrent ces déchets inertes. Résultat de cette analyse de la situation: l’instauration d’une taxe pour les acteurs qui génèrent ces déchets est inéluctable.
C’est ce qui devrait donc être acté lors de la prochaine session du Conseil de la ville. En attendant, Assabah rappelle qu’une étude réalisée en 2015 avait conclu que plus de 3,8 millions de tonnes de ce type de déchets sont générés annuellement par la métropole. A titre de comparaison, l’ensemble des déchets ménagers produits à Casablanca ne dépasse pas les 2,4 millions de tonnes par an. La gestion de ces déchets dont il est difficile de se débarrasser, vu qu’ils ne réagissent pas aux procédés biologiques ou chimiques, coûtent à la ville au moins 190 millions de dirhams chaque année.
Consciente de l’ampleur de la problématique, la ville a tenté trouver une solution pour financer ce coût qu’elle ne devrait pas supporter depuis 2016. Mais à chaque fois, le Conseil de la ville peinait à trouver un compromis faisant l’unanimité de ses membres. L’ancien bureau, à titre d’exemple, avait proposé la création d’une Société de développement local pour gérer ce dossier, ainsi que l’instauration d’une taxe de 20 dirhams par tonne pour chaque chantier de construction, mais cette idée n’a pas pu être mise en place.