Le Conseil de la Ville de Casablanca a dernièrement effectué l’inventaire de ses biens immobiliers. Ce recensement a permis d’identifier 14.000 bâtiments appartenant à la mairie, dont certains se trouvent en dehors de Casablanca: des appartements, des maisons pourvues d’un jardin, des locaux à usage commercial ou de restauration, et le siège de différentes communes de la ville, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 12 octobre 2023.
Selon une source bien informée que le quotidien a interrogée, le Conseil de la Ville a fait appel à un cabinet d’études spécialisé, qui a recensé les biens immobiliers appartenant au Conseil de la Ville.
Un ancien recensement effectué n’avait permis de révéler que 30% des biens répertoriés, qui n’étaient pas enregistrés auprès de la conservation foncière.
Constat: dans leur majorité, ces biens sont loués à des prix dérisoires.
Des maisons pourvues d’un jardin, et des appartements dans des quartiers jugés comme étant résidentiels, sont ainsi loués à des sommes dérisoires, de l’ordre de 50 ou de 100 dirhams mensuels.
Selon cet interlocuteur, le recensement de ces biens communaux permettra d’établir un fichier pour chaque bien immobilier, ainsi qu’un registre actualisé pour l’ensemble de ces bâtiments.
Le Conseil de la Ville de Casablanca pourra également créer une cartographie informatisée de ces biens, comportant l’ensemble de leurs données relatives.
Cette actualisation permettra au Conseil de la Ville de Casablanca de générer des recettes conséquentes, qui lui permettront de décupler ses ressources financières propres.
Al Ahdath Al Maghribia explique que de l’avis de cet interlocuteur, les membres du Conseil de la Ville doivent incessamment entamer l’enregistrement des biens immobiliers de la Ville de Casablanca, afin que ceux-ci ne soient pas spoliés par ceux-là même qui exploitent les failles de cet état de fait.
Aujourd’hui encore, en effet, le montant de certains loyers de plusieurs bâtiments et locaux n’excède pas 100 dirhams, dont des maisons pourvues d’un jardin, situées sur l’hyper-central boulevard Zerktouni.
D’autres maisons, et des immeubles dans le quartier de Hay El Hassani sont gratuitement exploités, tout comme des locaux sis boulevard Bir Anzarane, dans le quartier du Maârif.
Pire encore, d’anciens conseillers communaux de la Ville de Casablanca exploitent aujourd’hui encore, en toute gratuité, de nombreux bâtiments et locaux commerciaux, sans débourser le moindre centime au Conseil de la Ville de Casablanca.