Une femme qui pilotait un réseau criminel spécialisé dans les avortements clandestins sauvages vient de tomber dans les filets des éléments de la gendarmerie royale de la brigade de Lahraouyine à Casablanca, qui lui avaient tendu un piège au quartier Hay Mohammadi pour la mettre hors d’état de nuire.
Cette femme ciblait des jeunes filles tombées enceintes à la suite de relations sexuelles illégales, en leur administrant des comprimés susceptibles de provoquer une interruption de grossesse, avant de procéder à l’acte d’avortement, de façon sauvage et cruelle, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 20 mai.
Citant des sources proches de l’enquête, le quotidien explique que «les comprimés en question sont cédés aux victimes à 1 000 dirhams l’unité, tandis que l’opération d’avortement sauvage, effectuée dans un appartement à Lahraouyine, coûte entre 4 000 et 5 000 dirhams».
Lors de l’enquête, indiquent les mêmes sources, «les enquêteurs étaient éberlués en entendant comment la femme arrêtée procédait, sans état d’âme, en coupant le fœtus en morceaux à l’intérieur de l’utérus, à l’aide d’un instrument qui ressemble aux ustensiles utilisés pour mélanger la pâte».
Par la suite, poursuit le quotidien, «elle découpait la chair du fœtus, généralement après 4 ou 5 mois de grossesse, pour la jeter aux ordures dans la zone de Lahraouyine ou dans les canalisations d’assainissement liquide».
La mise en cause a été déférée par les éléments de la gendarmerie de la brigade de Lahraouyine devant le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca, qui a ordonné l’approfondissement de l’enquête en vue d’élucider toutes les circonstances entourant ces crimes abominables et les éventuelles ramifications de ce réseau, notamment ses connexions avec d’autres bandes de trafic de comprimés pour avortement et de médicaments dangereux.







