Le service judiciaire de la gendarmerie royale de Casablanca a démantelé à Ain Harrouda, vendredi dernier 1er novembre, un réseau chinois spécialisé dans le piratage des communications téléphoniques par décryptage de puces (cartes SIM). Les suspects vendaient ensuite ces cartes à des individus et à des réseaux criminels en Asie et en Europe, qui les utilisaient dans des activités illégales comme l’espionnage, l’escroquerie et le piratage, rapporte Assabah du lundi 4 novembre 2024.
Selon des sources proches de l’enquête, les éléments du service judiciaire poursuivent leurs investigations pour identifier d’éventuelles ramifications de ce réseau criminel.
Les mêmes sources ajoutent que, après décryptage des cartes SIM, les deux prévenus les vendaient à des individus résidant à l’étranger, susceptibles de les utiliser pour des activités dangereuses telles que l’écoute téléphonique ou le vol de données personnelles, y compris des informations bancaires.
L’enquête a révélé que ce réseau chinois avait introduit des dispositifs sophistiqués, permettant de décoder les cartes SIM marocaines par des moyens suspects. Ces cartes SIM permettent aux pirates, situés à l’étranger, d’effectuer des communications téléphoniques avec des numéros marocains via WhatsApp, Telegram et d’autres applications de réseaux sociaux.
Les mêmes sources précisent que des centaines de milliers de cartes SIM seraient entre les mains de ces pirates, qui pourraient désormais les utiliser pour extorquer de l’argent, causant ainsi des pertes financières considérables aux opérateurs téléphoniques marocains, relaie Assabah.
Le démantèlement du réseau chinois a été effectué par le service judiciaire de la gendarmerie en collaboration avec la Brigade de lutte contre la cybercriminalité, qui a localisé l’appartement où résidaient les deux suspects. Les perquisitions effectuées dans cet appartement ont permis de saisir une grande quantité de puces téléphoniques, ainsi que des équipements électroniques sophistiqués destinés à en modifier les données.