La métropole de Casablanca connaît, ces dernières années, une métamorphose profonde de son paysage hydrique, orchestrée autour d’un projet d’envergure pour son approvisionnement en eau potable. Pour pallier le stress hydrique qui affecte la région, un vaste programme de modernisation a été lancé, incluant la pose de 30 kilomètres de canalisations neuves.
D’un coût global de 30 millions de dirhams, cet investissement stratégique a pour vocation d’élever la qualité du service et d’assurer une distribution continue à des milliers de foyers, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 14 novembre. Il cible particulièrement les quartiers jusqu’alors sujets à des baisses de pression persistantes ou à des fuites récurrentes, sources de gaspillage de précieuses ressources.
Les travaux touchent à leur fin dans des secteurs tels que Sidi Bernoussi, Hay Mohammadi et Sidi Moumen, tandis que les chantiers se poursuivent activement à Bloc Koudia, Lotissement Noor et Nouzha. Cette modernisation est d’autant plus cruciale que la consommation quotidienne des Casablancais est évaluée à plus de 524.000 mètres cubes, un chiffre qui place la ville au premier rang national. Un volume considérable qui impose, en parallèle, le recyclage des eaux usées pour des usages tels que l’arrosage des quelques 500 hectares d’espaces verts que compte la ville.
La Société régionale multiservices (SRM) présente ces initiatives comme une étape décisive dans la modernisation des infrastructures. Elles s’inscrivent en parfaite harmonie avec les orientations nationales visant à rationaliser l’usage de l’eau et à protéger ces ressources vitales.
Dans cette optique, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a annoncé une série de mesures pour contrer la rareté de l’eau. Parmi les projets phares figure le raccordement des réseaux d’alimentation nord et sud de Casablanca, permettant d’augmenter le volume d’eau potable acheminé depuis le barrage Sidi Mohammed Ben Abdallah, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Plus ambitieuse encore, la réalisation d’une station de dessalement d’eau de mer dans la région Casablanca-Settat a été lancée. Avec une capacité annuelle de 300 millions de mètres cubes, cette future plus grande station d’Afrique est attendue pour 2026. En prévision de cet avenir, la SRM a d’ores et déjà initié, dès 2025, 211 nouveaux projets d’eau potable, représentant un investissement global de 5,3 milliards de dirhams.






