Des biens fonciers de Casablanca ont été cédés dans des conditions douteuses, d’autres ont été squattés, certains autres sont exploités dans le cadre de locations de longue durée à des prix dérisoires et bien d’autres ont été bradés sans respect des lois en vigueur. Bref, l’anarchie sur toute la ligne. Ce qui a eu un impact sur la réalisation des projets de développement programmés dans la capitale économique du pays.
C’est ce qui ressort d’un recensement des biens fonciers et immobiliers du conseil de la ville de Casablanca dans huit arrondissements communaux. Le bilan sera donc encore plus lourd lorsque le rapport bouclera tous les arrondissements composant le conseil de la ville, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 18 et 19 juillet. Et de préciser qu’à valeur d’aujourd’hui, les autorités ont recensé que pas moins de 1.875 biens de la ville ont fait l’objet d’une spoliation foncière.
Dans la préfecture des arrondissements de Hay Mohammedi-Ain Sebaâ, les terrains vacants s’étendent sur une superficie de 40.5 hectares. Dans les autres préfectures de Casablanca, l’enquête fait savoir que vingt hectares demeurent sans exploitation. La commune urbaine ne tire aucun profit de pas moins de soixante hectares. Ceci au moment où 38 infrastructures programmées dans la préfecture des arrondissements de Hay Mohammedi-Ain Sebaâ dans les domaines de la santé, l’éducation, le social et la culture n’ont pas été réalisées en raison des contraintes foncières.
Il s’agit de neuf établissements scolaires prévus sur une superficie de 150.000 m2, quatre structures de santé programmées sur une superficie de 92.500 m2, dix-sept infrastructures sportives sur une superficie de 13.000 m2 et huit projets socioculturels sur une superficie de 29.000 m2. Ces projets, auxquels les budgets nécessaires étaient pourtant alloués, devaient être achevés et livrés il y a quatre ans. Autant dire que l’anarchie foncière a privé la métropole de projets structurants et structurés. Ainsi, indiquent les sources du quotidien, les projets programmés dans le cadre de la vision 2016-2021 ne sont réalisés qu’à hauteur de 70%, alors que le mandat touche à sa fin.