Le débat sur l’utilisation des enfants mineurs dans l’arène électorale refait surface en prélude aux prochaines consultations démocratiques. Dans ce contexte, l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a lancé un appel pour l’inscription dans la loi de dispositions claires et fermes criminalisant ces pratiques, qu’elle qualifie de “violation manifeste des droits de l’enfant” et d’”entorse à la crédibilité du processus démocratique”.
Par le biais d’une note adressée au ministère de l’Intérieur, l’OMDH préconise l’adoption d’un ensemble de mesures juridiques et réglementaires destinées à garantir l’intégrité des prochaines élections législatives, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 2 octobre. Au cœur de ses recommandations, figurent l’interdiction absolue de l’exploitation des mineurs durant les campagnes et l’instauration d’un plafond strict des dépenses électorales.
Ces garde-fous constituent une étape essentielle pour assurer l’égalité des chances entre les candidats, préserver la sincérité du scrutin et enrayer le recours à l’argent pour s’attirer des faveurs.
L’Organisation insiste parallèlement sur la nécessité de faciliter la mission des observateurs électoraux en leur fournissant tous les documents et données nécessaires à un contrôle efficace. Ses propositions englobent également l’activation des stipulations de l’article 11 de la Constitution, qui consacre le principe d’élections libres, régulières et transparentes. Elle souligne l’impérieuse neutralité des autorités publiques, la non-discrimination entre les candidats et l’impératif d’un accès équitable aux médias.
Poursuivant sa vision d’un cadre électoral rénové, l’OMDH appelle à élargir les concertations supervisées par le ministère de l’Intérieur afin d’y intégrer les partis politiques, les institutions constitutionnelles et les acteurs de la société civile. Cette démarche inclusive viserait à parfaire le système juridique encadrant les élections et à garantir une représentativité équitable de toutes les sensibilités politiques, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Enfin, la note plaide pour un nouveau découpage électoral, respectueux des nouvelles réalités territoriales et démographiques, et pour un mode de scrutin préservant le pluralisme. L’adoption de la carte d’identité nationale comme seul sésame pour voter, couplée à un enregistrement électronique direct des citoyens majeurs, est également préconisée.
L’OMDH conclut en réitérant son engagement pour un “renforcement de la représentativité des femmes” et pour une participation effective de la diaspora marocaine.







