Le 22 mai à la Chambre des représentants, le ministre de l’Equipement et de l’eau, Nizar Baraka, a évoqué la situation alarmante des bassins hydrauliques. En réponse à une question orale d’un député, le ministre a expliqué que les bassins hydrauliques connaissent un déficit important qui a affecté l’approvisionnement en provenance des barrages pour répondre aux besoins de certaines villes et douars.
Dans sa livraison du 24 mai, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le ministre de l’Equipement et de l’eau impute cette situation à la sécheresse qui a frappé le Royaume entre 2018 et 2022. Durant ces années, le déficit était respectivement de 54%, 71%, 59% et 83% en comparaison avec la moyenne. L’été 2022, ce déficit a atteint 86%, précise Nizar Baraka à la Chambre des représentants.
Selon Baraka, la période allant de 2018 à 2022 est l’une des périodes les plus sèches que le Royaume a connue. Seulement 17,4 milliards de mètres cubes d’eau ont été recensés, soit le niveau le plus faible enregistré sur cinq années consécutives. «Compte tenu de cette situation, le ministère a tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences éventuelles sur l’alimentation en eau potable et en eau d’irrigation», rappelle Nizar Baraka.
D’après lui, toutes les parties prenantes ont été mobilisées pour faire face à cette situation. Plusieurs réunions ont ainsi été organisées, aussi bien au niveau central que régional, pour élaborer des solutions innovantes et anticipatives à même de permettre au Royaume de surmonter cette situation exceptionnelle, rapporte le journal arabophone.
Lors de son intervention, le ministre a par ailleurs annoncé que les villes El Jadida et Safi seront alimentées en eau potable via des unités de dessalement de l’eau conçues en une année seulement grâce aux efforts de l’OCP. Cette décision, effective d’ici juin prochain, s’explique par la volonté de réduire la pression sur le barrage Al Massira qui était la source d’approvisionnement des deux villes en eau potable.