Le ministère de l’Education nationale a mobilisé un budget de près de 14 millions de dirhams pour indemniser les professeurs chargés de corriger les épreuves du baccalauréat de cette année. Selon le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition de ce week-end des 10 et 11 juin, il s’agit de pas moins de 3,6 millions de copies rendues, à la fin des épreuves, par les candidats libres et scolarisés qui ont passé les examens du Bac cette année.
Les 40.000 professeurs de l’enseignement secondaire, qui vont participer à l’opération, ont déjà entamé la correction depuis vendredi, à raison de 200 à 250 copies par professeur. Et ce, après la fin des examens qui ont duré trois jours, toutes filières confondues, à l’exception, toutefois, des filières professionnelles dont les examens durent quatre jours. La correction devrait prendre au moins trois jours à l’issue desquels les enseignants auront saisi et rendu les notes des candidats.
Après cette première étape, intervient celle des délibérations qui durent un peu plus longtemps. L’annonce des résultats définitifs est prévue pour le 22 juin. Selon un professeur cité par le journal, les indemnités de correction des épreuves du Bac sont restées inchangées depuis des années. Les correcteurs ne perçoivent, en effet, que 4 DH hors taxe par copie et une copie peut contenir entre deux et huit pages selon les matières. En définitive, et après un simple calcul, le correcteur ne perçoit en tout et pour tout qu’entre 660 DH et 700 DH pour toute l’opération, soit 3,30 DH multiplié par 200 à 250 épreuves.
Par ailleurs, affirme le journal, les indemnités restent les mêmes qu’il s’agisse de matières scientifiques ou de filières littéraires et de sciences humaines, et ce malgré l’écart considérable entre les barèmes de correction, mais aussi l’effort et la concentration nécessaires, entre ces matières. De même, alors que le nombre de pages par copie ne dépasse guère le nombre de trois pour les matières littéraires, il atteint facilement huit pages par copie pour les matières scientifiques.
Bien sûr, ce niveau d’indemnisation n’est guère pour plaire aux enseignants qui participent à l’opération. Ces derniers se plaignent de leur faiblesse au vu de l’effort qu’ils déploient pour corriger les copies, détecter les réponses semblables et donc repérer et signaler d’éventuels cas de triche. Aussi, un grand nombre d’enseignant, 41.460 professeurs cette année, préfère-t-il renoncer à cette opération en optant plutôt pour la surveillance dans les salles pendant les examens.