Aux marchés de gros, les intermédiaires font toujours la loi

Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. . DR

Revue de presseKiosque360. Lors de la séance des questions orales tenue lundi à la Chambre des représentants, le ministre de l’Agriculture a pointé du doigt la multiplication des intermédiaires dans les marchés de gros des fruits et légumes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 03/01/2023 à 19h06

Le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, a indiqué lundi dernier, lors d’une séance des questions orales à la Chambre des représentants, que les marchés de gros des fruits et légumes souffraient de plusieurs dysfonctionnements. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 4 janvier, que le ministre a souligné que «ces marchés connaissaient plusieurs problèmes qui entravent le processus de production agricole, notamment au niveau de la qualité des infrastructure, des services, du mode de gestion et des règles d’hygiène, sans oublier l’inégale couverture du territoire national». 

Outre ces dysfonctionnements constatés dans les souks hebdomadaires et les marchés de gros, le ministre évoque la multiplication des intermédiaires dans le secteur agricole. Un sujet qui a suscité une vaste polémique chez une large frange de la population, suite à la hausse vertigineuse des prix de certains légumes en raison, justement, de l’intervention des intermédiaires sur le marché. Une étude du Conseil économique, social et environnemental (CESE) avait d’ailleurs pointé du doigt ces intermédiaires qui réalisent des bénéfices supérieurs à ceux des producteurs.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que, pour pallier ces problèmes, le ministre Sadiki affirme que « la stratégie «Génération Green» vise à créer 12 marchés de gros de fruits et légumes, soit un marché par région. Des marchés de nouvelle génération qui seront construits d’ici 2030 dans le cadre de la réforme du système de distribution des produits agricoles. 5 marchés sont déjà en cours d’installation, notamment à Rabat où les travaux seront terminés en 2023, mais aussi à Berkane, Meknès, Agadir et Marrakech où les constructions seront achevées en 2025». 

Par ailleurs, il sera procédé à la modernisation de 100 souks hebdomadaires et à la mise à niveau de plusieurs abattoirs dans la perspective d’en homologuer 120 d’ici 2030, sachant que le nombre des abattoirs certifiés, actuellement, ne dépasse pas 14 sur les 796 existants à l’échelle nationale, conclut le ministre Mohamed Sadiki.

Par Hassan Benadad
Le 03/01/2023 à 19h06