Au cours des dernières années, les responsables successifs en charge de la gestion de la ville de Casablanca ont peut-être multiplié les chantiers d’infrastructure, mais ils ont curieusement négligé certaines de ses ressources qui s’avèrent aujourd’hui des plus précieuses: les sources naturelles disséminées dans la capitale économique. Nombre d’entre elles ont été enfouies sous le béton des constructions, alors que d’autres, dénuées de tout équipement, voient leurs eaux s’écouler sans interruption, avant de se déverser dans les égouts ou dans la mer.
Face au grave stress hydrique que connaît la métropole, à l’instar d’autres villes du Royaume, engager une réflexion autour de l’exploitation de ces sources serait l’une des solutions pour atténuer les répercussions des faibles précipitations.
Mieux vaut tard que jamais: le Conseil communal a annoncé, début mars, avoir entamé des démarches pour répertorier et récupérer les sources enfouies dans les différentes parties de la ville, afin d’en exploiter les eaux pour l’arrosage des espaces verts et le nettoyage des voies publiques.
Comme l’explique Ahmed Afilal, vice-président de la commune de Casablanca en charge de la propreté et de l’eau, cette mesure intervient dans le cadre d’un effort global visant à stopper le gaspillage des eaux naturelles et optimiser l’exploitation des ressources en eau disponibles. À cet effet, l’exploitation de deux sources sises dans la zone de Aïn Diab a été étudiée dans un premier temps, avant de généraliser la démarche au reste des sources.
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Les autorités de Casablanca espèrent ainsi que l’exploitation des sources naturelles contribuera à circonscrire le gaspillage des eaux et à fournir de nouvelles ressources hydriques pour répondre aux besoins de la ville, que ce soit pour l’arrosage de ses parcs ou pour le nettoyage de ses artères.
Bien que ces mesures soient considérées comme une solution provisoire, elles représentent une étape positive vers la réalisation de la durabilité des ressources en eau dans une ville où les habitants consomment chaque année près de 220 millions de mètres cubes d’eau.