L’initiative des Archives du Maroc est née du constat que le développement des organisations et la diversification de leurs attributions au Maroc ont eu pour conséquence une augmentation considérable du volume des archives.
"Le phénomène de l'explosion paperassière a été amplifié par l'apparition de nouvelles archives liées à l'utilisation des technologies de l'information. C'est le cas notamment des archives sonores, audiovisuelles, mais surtout des archives électroniques", est-il précisé dans le cahier des prescriptions et charges (CSP) accompagnant l’appel d’offres.
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En l'absence d'une politique archivistique nationale globale et intégrée, la plupart des organisations au Maroc ont adopté une attitude passive ou fataliste qui consiste à subir les problèmes d'archivage sans réagir en recourant le plus souvent à l'archivage sauvage (conservation des archives dans des locaux inappropriés, absence de système de classement et de repérage des documents, destruction d'archives sans discernement), relève le document.
D’autres organismes ont opté pour une attitude semi-active ou semi-passive, adoptant une approche fragmentée des problèmes d'archivage en considérant la fonction Archives comme un ensemble d'éléments isolés. "La politique des supports adoptée par la plupart des organisations au Maroc durant les années 80 et 90 et qui consiste à transférer l'information d’un support papier sur des supports micrographiques ou informatiques en est l'illustration la plus frappante", analyse la même source. Le constat étant fait, les Archives du Maroc entendent donc mettre en place une nouvelle stratégie afin remédier à ce problème.