Deux infirmières stagiaires ont été arrêtées par les éléments de la police judiciaire de la préfecture de Hay Mohammedi Aîn Sebaâ, dans un site de vaccination contre le nouveau coronavirus Covid-19. Ces deux infirmières du Croissant rouge marocain ont été prises en flagrant délit: elles simulaient l’injection du vaccin à des personnes qui ne voulaient pas se faire vacciner contre la Covid-19.
Le circuit a été mis en place par les deux mises en cause durant l’accueil, l’enregistrement et l’injection de la dose de vaccin. Après la première dose, la même manœuvre est suivie pour boucler le circuit et bénéficier du pass-vaccinal en contrepartie d’une certaine somme d’argent, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 23 septembre.
Dès que les premiers cas ont réussi à obtenir le document sanitaire via cette pratique frauduleuse, l’information a circulé, drainant d’autres personnes. Au fil des jours, le site de vaccination a commencé à connaître une forte affluence. Ce qui a mis la puce à l’oreille du médecin chef du centre de vaccination, qui a saisi les autorités compétentes de la préfecture.
C’est cette surveillance qui a mis hors d’état de nuire les deux infirmières, indiquent les sources du quotidien, sans préciser la nature du piège qui a été tendu aux deux mises en cause. Après leur arrestation, poursuit le journal, une enquête a été ouverte sous la supervision du parquet compétent afin d’interpeller toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Les sources du quotidien n’écartent pas l’éventualité du même circuit dans d’autres sites de vaccination à Casablanca ou ailleurs.
Cette affaire est intervenue après la neutralisation de plusieurs bandes qui falsifiaient les résultats des tests PCR au profit de personnes désureuses de voyager à l’étranger ou entre les villes durant la période marquée par les mesures de restrictions sanitaires. Aujourd’hui, avec le pass vaccinal qui sera bientôt nécessaire pour accéder aux lieux publics au Maroc, les mêmes réseaux ont inventé la vaccination fictive pour bénéficier du document sanitaire exigé. Mais c’était sans compter sur la vigilance des autorités compétentes. Du coup, l’aventure a conduit les membres de ces réseaux directement derrière les barreaux.