Ce fait insolite que nous rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du vendredi 1er avril n’est pas un poisson d’avril. En effet, le parquet général près le tribunal de première instance d’Al Hoceima a bel et bien ordonné, mercredi dernier, aux services judiciaires de la gendarme royale d’Imzouren d’ouvrir une enquête sur les dessous d’une opération d’enterrement d’un chat dans le cimetière «Al Moujahidine» d’Ajdir.
Selon les sources du quotidien arabophone, le fossoyeur dudit cimetière et le gardien des lieux, ainsi qu’un ressortissant français, propriétaire du chat, et d’autres personnes ont été entendus par les enquêteurs dans le cadre de cette affaire.
Il s’est finalement avéré que le Français, cadre de son état dans un grand hôtel classé de la région, est arrivé au cimetière, portant délicatement dans ses bras un «corps» bien enveloppé dans un linceul. Il a demandé au fossoyeur de lui creuser une tombe en vue d’enterrer ce qu’il appelle «mon petit», puis «mon bébé» auquel il dit avoir donné un nom arabe.
Le fossoyeur, qui ne connait pas un seul mot du français, s’est apparemment fié à la taille du linceul et a cru qu’il s’agissait d’un enfant mort-né, le Français semblant profondément ému et dévasté par la disparition de son «petit». Le creusement de la tombe ayant été opéré, le fossoyeur a été surpris de constater que le «défunt» n’était autre qu’un… chat. Il a immédiatement refusé l’enterrement et décidé d’aller informer les autorités compétentes. Cette affaire s’est vite répandue comme une trainée de poudre dans la région.
Alors qu’il est difficile de trouver un lieu pour enterrer les morts dans le cimetière «Al Moujahidine», saturé depuis longtemps, le Français a, lui, justifié son geste par la proximité de son domicile avec ce cimetière. Il voulait y enterrer son animal pour pouvoir, certainement, se recueillir de temps à autre sur sa tombe.