Aïd Al-Adha: sécheresse, cherté du fourrage... Le très prisé mouton Sardi se vendra jusqu'à 9.000 dirhams

A près d'un mois de Aïd Al Adha, le Sardi, le mouton le plus prisé des Marocains, s'échangeait jusqu'à 9.000 dirhams au 8 juin 2022. 

A près d'un mois de Aïd Al Adha, le Sardi, le mouton le plus prisé des Marocains, s'échangeait jusqu'à 9.000 dirhams au 8 juin 2022.  . Saïd Bouchrit / Le360 (capture image vidéo)

Le 10/06/2022 à 10h35

VidéoAlors que la fête de Aïd Al Adha approche, le prix du Sardi, race de mouton la plus prisée, s'est envolé. Pour plusieurs éleveurs, interrogés par Le360, c'est à cause de la sécheresse et de la hausse du prix du fourrage, que le prix des moutons, toutes races et calibres confondus, a augmenté. Mais le marché restera abordable pour tous.

«C’est une année très particulière. Le prix des moutons a augmenté de 20%», affirme un éleveur. Et c'est là une somme inatteignable pour beaucoup: le Sardi se vendra cette année jusqu'à 9.000 dirhams, ont confié plusieurs éleveurs rencontrés par Le360. «La plus chère des espèces est celle du Sardi de Fquih Bensalah, connue pour être la meilleure, la plus savoureuse et la plus demandée», explique un autre éleveur.

Au mercredi 8 juin dernier, à près d'un mois de la célébration de l'Aïd Al-Adha, le prix de ces ovidés du sacrifice, de qualité moyenne, oscille entre 2.000 et 4.000 dirhams, tandis que celui du mouton de qualité supérieure dépasse les 5.000 dirhams. 

Les éleveurs que Le360 a interrogés attribuent cette hausse des prix à l'augmentation du prix du fourrage, une augmentation qui varie entre 40 et 50%. 

Plusieurs commerçants qui ont accepté de témoigner ont expliqué que les augmentations répétées du prix de l'alimentation pour bétail étaient le résultat de la hausse des coûts de production et du stress hydrique, dû au manque de pluie, et donc à la sécheresse. 

Mais le prix élevé des moutons n’empêche pas le fait que l’offre reste très diversifiée et adaptée à toutes les bourses. «Les Marocains peuvent acheter un mouton à partir de 1.000 dirhams», explique un éleveur, rassurant.

Par Fatima Zahra El Aouni et Said Bouchrit
Le 10/06/2022 à 10h35