A l’approche de l’Aïd Al Adha, une nouvelle polémique vient diviser le Syndicat national des commerçants et des professionnels (SNCP) et les autorités de Casablanca, rapporte Libération dans son édition du mardi 22 septembre. La raison, c’est Jamal Farhan, secrétaire général du secteur du transport des viandes, qui la livre : "L’idée a été proposée par les professionnels du secteur du transport de viande foraine, il y a trois ans." Une idée qui consiste à permettre aux Casablancais d’égorger leurs moutons dans les abattoirs de la ville mais, poursuit-il, «cette initiative est restée lettre morte faute d’aval du président du Conseil de la ville qui n’a pas tenu son engagement donné auparavant».
Pourtant, selon la même source, cette initiative n’aurait rien coûté au Conseil communal et les recettes auraient pu être distribuées au profit de maisons de bienfaisance et d'associations caritatives. Que nenni. Et aux autorités de Casablanca de décider de faire cavalier seul, cette année.
Jamal Farhan revient à la charge et dénonce le vol de ce projet. «Aujourd’hui, notre idée a été usurpée par la direction des abattoirs (...). Cette dernière refuse toute coopération ou coordination avec nous. Pis, elle a vidé cette idée de son essence et risque de la faire échouer», explique t-il au quotidien affilié à l’USFP.
Car l’essentiel de l’initiative, soit le prix de l’abattage ou son déroulement, n'est plus d'actualité. Ainsi, la direction des abattoirs a décidé que ces opérations resteraient secrètes et que la livraison des moutons serait effectuée le jour suivant. Elle a également fixé à 200 dirhams les frais d’égorgement, quand la SNCP proposait un prix de 150 dirhams en plus d’un suivi sur écran géant du rituel d’abattage.
Mais la résistance se met en place, selon le secrétaire général du secteur du transport des viandes. «Plusieurs personnes sont contre cette idée, estimant que les Marocains respectent la coutume d’égorger leurs moutons selon des rites et traditions bien ancrés dans la société. De ce fait, notre proposition peut être interprétée comme un bouleversement de ces traditions, mais nous pensons pour notre part que, si cette idée est lancée en respectant son esprit initial, elle sera bénéfique pour tout le monde», estime Jamal Farhan.