Aïd Al-Adha: les intermédiaires reviennent et font flamber les prix du mouton

Un marché aux moutons. 

Un marché aux moutons.  . DR

Revue de presseKiosque360. Avec le commencement du compte à rebours de la fête de Aïd Al-Adha, les prix du mouton flambent. Et pour cause, les intermédiaires s’incrustent dans le circuit et incitent même les vendeurs de fourrages à démultiplier eux aussi leurs tarifs pour justifier cette explosion des prix du mouton.

Le 08/07/2021 à 21h52

Selon le quotidien Al Massae, dans son édition du vendredi 9 juillet, les prix du mouton connaissent actuellement une flambée sans précédent, à deux semaines de jour de la fête.

Selon les reporters du journal qui ont visité plusieurs lieux de vente du mouton à Casablanca et sa périphérie, les prix varient, à la date de mercredi dernier, entre 2.500 et 3.000 DH pour le mouton moyen, et entre 3.500 à 7.000 DH pour celui de qualité. 

Al Massae explique que derrière cette flambée vertigineuse des prix, il y a bien évidemment les intermédiaires et autres chennaqas. Ces intrus qui s’invitent régulièrement dans le circuit de la vente du mouton monopolisent ainsi la majorité des magasins de revente où ils font exploser leur marge bénéficiaire. L’astuce qu’ils ont trouvée cette année consiste à jeter la responsabilité du renchérissement du prix du mouton sur les vendeurs de fourrages, qu’ils incitent à gonfler à leur tour le prix de leur marchandise, qui est passé de 40 DH à 90 DH la botte. Ainsi, les moutons achetés chez des éleveurs à Sidi Rahal et Had Soualem par exemple sont revendus par ces intermédiaires à Casablanca avec des bénéfices oscillant entre 500 et 1.500 DH par tête de bétail.

Les Marocains résidant à l’étranger, venus en grand nombre cette année pour passer la fête au bled après avoir raté les vacances de l’été dernier à cause de la pandémie de Covid-19, seraient les acheteurs-cibles de ces intermédiaires, selon Al Massae.Ce dernier rapporte que les Casablancais rencontrés dans les différents marchés de bétail ont exprimé leurs craintes face à ces prix exorbitants. Ils exigent l’intervention des autorités pour remettre de ’ordre dans ce marché et empêcher ainsi que les citoyens ne soient saignés à blanc par ces channaqas et autres intermédiaires voraces.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 08/07/2021 à 21h52