Dans un entretien avec Le360, le secrétaire général de la Rabita Mohammadia des oulémas, Ahmed Abbadi, a indiqué que de nombreux sujets brûlants, tels que les guerres, le climat, l’armement et l’intelligence artificielle, ont été examinés par les parlementaires venus des quatre coins du monde et les représentants des trois religions monothéistes ayant pris part à la Conférence parlementaire sur le thème «Le dialogue interconfessionnel: collaborer pour notre avenir commun». A cette occasion, le roi Mohammed VI a adressé, mardi 13 juin, un message aux participants à cette conférence.
Ahmed Abbadi estime que «c’est une feuille de route pour accompagner cette première rencontre du genre organisée sous l’égide de l’Union interparlementaire, du Parlement marocain et des leaders religieux. L’objectif étant d’enrichir les débats pour mieux orienter et sensibiliser les communautés en faveur de la paix, la quiétude et la coexistence», a-t-il précisé, appelant les acteurs parlementaires, hommes politiques et hommes de religion à «joindre l’acte à la parole».
Dans sa lettre, le Roi a mis en valeur «une série de nouvelles notions, dont la première a porté sur “l’alliance des volontés”, une conception plus forte que les notions de “l’alliance des civilisations”, de “l’alliance des cultures” et de “l’alliance des parlements», a poursuivi Ahmed Abbadi.Et de préciser que «l’alliance des volontés est une coalition plus profonde pour s’approprier ces grands sujets qui s’inscrivent parmi les droits solidaires, ces derniers imposant des droits et des obligations».
Dans la lettre royale, il est également recommandé de ne pas se concentrer sur le vécu du moment mais sur la réflexion portant sur le futur pour que «les citoyens de demain puissent contribuer efficacement à la promotion de la paix».
Ahmed Abbadi a ajouté que les conférenciers ont convenu, au terme de leurs travaux, que la 2ème édition de ce congrès soit organisée dans deux ans à Rome, conformément au document que le roi Mohammed VI avait signé en 2019 avec le Pape au Maroc. La conférence a également adopté la Déclaration de Marrakech, selon les recommandations du roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, soulignant «la nécessité de mettre en place un mécanisme efficace pour institutionnaliser le dialogue inter-religieux».
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Le message adressé à la conférence par le roi Mohammed VI a été salué par les participants, car il constitue une «importante vision» pour l’avenir du dialogue inter-religieux, a affirmé Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants, soulignant que le Maroc est connu «historiquement pour son encouragement constant du dialogue entre les religions et de la coexistence entre les trois religions».
Il faut rappeler que dans la lettre royale adressée aux participants à la conférence, le Souverain a émis le vœu que «les conclusions et les recommandations issues de cette conférence contribuent à renouveler les approches et les méthodologies adoptées pour répondre à l’exigence d’un dialogue interconfessionnel. (…) Nous souhaitons qu’elles permettent également de définir la nature des rapports qui, sous le signe de l’entente, de la paix et de l’estime mutuelle, doivent prévaloir entre les différentes confessions.»