Le report du procès «Escobar du Sahara» à jeudi prochain, annoncé par le magistrat Ali Torchi, intervient à un moment crucial de l’affaire. Les accusés, dont plusieurs sont en détention préventive, sont poursuivis dans un dossier mêlant soupçons de criminalité financière, falsification de documents et liens présumés avec le baron de drogue Hajj Ahmed Benbrahim, surnommé «le Malien» ou «Escobar du Sahara».
Le président de la Chambre a ainsi décidé de renvoyer l’examen du dossier à jeudi 4 décembre, précisant que ce report est dû à «la maladie de l’un des membres de l’instance ayant instruit l’affaire». L’audience de ce jeudi a d’ailleurs été marquée par l’absence des accusés détenus, alors que les bancs de la salle d’audience étaient occupés par un nombre important d’avocats et de médias.
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La séance de la semaine précédente avait été dominée par l’examen des accusations de faux en écriture, usurpation et escroquerie visant certains mis en cause, au premier rang desquels Saïd Naciri. Les débats se sont concentrés sur l’authenticité des documents litigieux et sur le déroulé des opérations d’escroquerie alléguées à leur encontre.
Le tribunal poursuit également l’audition des témoins cités dans ce dossier sensible. Parmi eux figurent des personnalités connues du monde du sport, de la culture et de la politique, appelées pour éclairer les liens supposés entre les principaux accusés et Ahmed Benbrahim, baron réputé du trafic international de stupéfiants.
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En parallèle, les avocats de plusieurs prévenus multiplient les exceptions de procédure, réclamant notamment l’annulation de certains actes, dont les procès-verbaux de la police judiciaire ou les écoutes téléphoniques, qu’ils jugent entachés d’irrégularités.
De leur côté, Saïd Naciri et Abdenbi Bioui continuent de rejeter les accusations d’implication dans le trafic international de drogues. Ils affirment que leurs relations avec Ahmed Benbrahim relevaient uniquement de transactions immobilières et commerciales, sans aucun lien avec des activités criminelles.
Pour rappel, l’affaire avait éclaté le 21 décembre 2023, lorsque la Brigade nationale de la police judiciaire avait déféré 25 personnes devant le parquet, dont 7 en état d’arrestation. Par la suite, le juge d’instruction avait ordonné la mise en détention préventive de 21 mis en cause, parmi lesquels Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, à la prison locale Oukacha.







