Sept étudiants appartenant au groupe «Barnamaj marhali» et accusés d’avoir séquestré et rasé la tête et les sourcils d’une jeune fille mineure, Chaïmae, qui travaillait en tant que serveuse à la buvette de la Faculté des sciences de Meknès, ont comparu, lundi après-midi, devant le tribunal de première instance de Meknès, fait savoir le quotidien Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce mercredi 1er juin A cette occasion, la victime a fait sa première apparition publique, soutenue par seize avocats appartenant au PJD, exception faite d’une avocate de l'USFP et d'un homme de loi du PI, rapporte le journal qui ajoute que sept avocats de Meknès et Fès ont pris la défense des étudiants accusés dans cette affaire. Une polémique a d'ailleurs éclaté entre les représentants des deux parties lorsque les avocats des étudiants ont qualifié leurs clients de «licenciés et cadres de demain», ce à quoi la défense de Chaïmae a répliqué en rappelant que ces étudiants étaient poursuivis pour enlèvement, séquestration, coups et blessures à l’arme blanche. Le ton est encore monté d’un cran quand la défense des étudiants supposés appartenir au groupe «Barnamaj marhali» ("Programme provisoire"), mouvance gauchiste extrémiste au sein de l’université, a demandé au tribunal de procéder à une expertise médicale, en raison de prétendus «actes de torture commis par la police de Meknès», rapporte le journal. Et de souligner que la riposte du procureur du roi a été immédiate: trois certificats médicaux, attestant que les prévenus n’avaient subi aucun mauvais traitement, ont été présentés à la Cour. La défense des étudiants a appelé à poursuivre les accusés en état de liberté, mais le procureur du roi a refusé cette motion.Le tribunal a finalement décidé d’ajourner ce procès au 13 juin, afin de permettre aux nouveaux membres de la défense des accusés de prendre connaissance du dossier, conclut l’article de Akhbar Al Yaoum.
Par Mustapha Nouri
Le 31/05/2016 à 20h12