La brigade régionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité relevant de la wilaya de Casablanca a déféré, ce vendredi, le fiancé de l’avocate française, présumée victime d’un viol collectif, devant le procureur du Roi, auprès du tribunal pénal de première instance de Casablanca.
Le mis en cause, placé en garde à vue, est accusé de «violation du secret de l’enquête et de l’instruction de l’affaire», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 4 et 5 janvier.
Selon le journal, «le fiancé de l’avocate française a diffusé un enregistrement audio de quatorze minutes et quelques secondes, racontant les détails de l’audition des personnes impliquées dans cette affaire devant le juge d’instruction, dévoilant leurs déclarations, prétendant de plus que le magistrat chargé de l’enquête lui aurait reproché de renoncer à sa plainte».
Dans le même audio, largement diffusé sur des applications mobiles de messagerie instantanée, «le mis en cause aurait proféré des insultes et des injures à l’égard d’une avocate qui assure la défense de l’un des accusés dans cette affaire».
Cette avocate du barreau de Settat accuse le fiancé de l’avocate «de diffamation, d’injures et d’atteinte au juge d’instruction dans l’exercice de ses fonctions», indiquent les sources du quotidien, précisant que «le vendredi vers quatorze heures, le mis en cause demeurait toujours à la disposition du parquet compétent qui n’aurait pas encore décidé d’une prolongation de la durée de la garde à vue ou d’une mise en détention préventive».
Le mis en cause, poursuit Assabah, pourrait être poursuivi selon «les dispositions de l’article 447 du Code pénal, qui punit la diffamation et la diffusion ou la distribution d’informations relatives à la vie privée des gens sans leur consentement», et de l’article 263 qui sanctionne «l’outrage envers les corps constitués». Le mis en cause encourt une peine qui pourrait atteindre quatre ans de réclusion criminelle.