Les services de la Douane à l’aéroport Mohammed V de Casablanca ont mis la main sur une belle prise. Un steward opérant sur un appareil de la compagnie Emirates, desservant la ligne Casablanca-Dubaï, a été arrêté. D’après le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 13 juin, il aurait l’habitude de faire passer clandestinement des quantités d’or massif à chaque voyage.
Une fois à terre, l’employé en question a été soumis à une fouille minutieuse. Et, dans ses bagages, les douaniers ont trouvé pas moins de 12 lingots d’or, d’un kilogramme chacun. Le mis en cause transportait également des montres de luxe d’une valeur de 6 millions de dirhams, précise le quotidien.
D’après Assabah, qui cite les sources proches de l’affaire, la valeur de l’or introduit illégalement au Maroc pendant un seul voyage peut atteindre facilement 9,6 millions de dirhams.
Ce qui, selon le quotidien, implique que le steward en question agissait probablement pour un réseau ou dans le cadre d’une mafia. Ses moyens propres et ses revenus ne lui permettant pas de disposer d’une telle somme pour pouvoir mener ce genre de trafic pour son propre compte.
L’existence d’un réseau est donc très plausible et certains de ses membres s’activeraient au Maroc, alors que d’autres seraient installés aux Émirats arabes unis ou même dispersés dans plusieurs pays.
Ce qui appuie la thèse d’un réseau international. Un constat relevé par les services des Douanes: le prix de l’or est bien plus élevé aux Émirats qu’au Maroc. Forcément, le métal précieux vient d’ailleurs et les Émirats ne seraient qu’une plaque tournante de ce trafic international. Une manière de détourner l’attention sur sa véritable provenance, explique le quotidien.
Une chose est sûre, note Assabah, il s’agit de la découverte d’une nouvelle route de trafic du métal précieux.
Le mis en cause a été déféré, après son arrestation, devant la police judiciaire. Cette dernière a ouvert une enquête pour faire la lumière sur les tenants et les aboutissants de ce trafic d’envergure d’or massif.
La contrebande du métal précieux, conclut le quotidien, occasionne pour l’Etat des pertes importantes, et cette activité peut servir également dans le blanchiment d’argent et même comme monnaie d’échange dans le trafic international de drogue.