S’exprimant ce lundi 16 janvier 2023 lors de la séance des questions orales issues de la Chambre des représentants, le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a regretté que «le décrochage soit un problème qui se pose dans presque toutes les universités, en particulier celles optant pour l’accès ouvert aux étudiants».
«La nouvelle stratégie universitaire que nous comptons mettre en place consiste à revoir les filières anciennes et inadaptées au contexte actuel telles que celles de la sociologue, des facultés de lettres, de sciences et de droit», a affirmé Miraoui.
Pour ce faire, a-t-il détaillé, «on va établir une réflexion avec nos partenaires (ministères et secteur privé) pour de nouvelles filières et de nouveaux programmes d’étude à mettre en place à partir de 2023. Ces cursus universitaires vont devoir répondre à l’avenir aux besoins des étudiants car nos partenaires veulent que nos diplômes s’adaptent à leurs attentes.»
A titre d’exemple le ministre expliqué qu’«actuellement nous produisons des licences de droit général, or dans cette filière, il existe plusieurs options telles que le notariat, le droit privé et d’autres spécialités. Nous allons revoir au sein de toutes les facultés les filières de formation en rapport par exemple à la culture, à l’innovation, au digital.»
L’objectif visé: «A la fin de sa formation, l’étudiant doit prouver à son employeur qu’il maîtrise également tous les segments de l’informatique ainsi que les langues, en particulier l’anglais. Le grand défi pour nous, c’est la formation et la capacité de doter l’étudiant des moyens de pouvoir créer.»
A propos de la digitalisation et de l’enseignement à travers le numérique, Miraoui a indiqué qu’«à partir de 2025, tous les cours universitaires seront enseignés à travers le digital, suivant les techniques appropriées».
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«Si nous réformons l’enseignement supérieur sans le digital, c’est comme si nous n’aurons rien réformé», a conclu Abdellatif Miraoui, avant de rappeler que le budget de la recherche scientifique ira crescendo de 200 millions de dirhams à 300 millions de dirhams, avant d’atteindre à moyen terme une enveloppe d’un milliard de dirhams.
Le ministère de l’Enseignement supérieur compte un total de 16.000 professeurs au service de quelque 1,2 million d’étudiants.