Mardi dernier, l’hôpital provincial de Taza a été le théâtre de la colère des patients. Selon le quotidien Al Massae du vendredi 4 septembre, les patients atteints de Covid-19 ont quitté leurs lits pour organiser un sit-in sur le trottoir de l’avenue attenante à l’hôpital. Une façon pour eux d’attirer l’attention des autorités locales, mais aussi de l’opinion publique, sur la dégradation continue de leur état de santé, ce qui aurait selon eux, causé la mort de plusieurs personnes atteintes du Covid-19 faute de soins adéquats.
Pire, les protestataires dénoncent, selon Al Massae, leur «situation dramatique dans l’aile du Covid-19, où ils sont parqués comme des prisonniers, derrière des portes bien cadenassées, en l’absence de toute visite d’infirmiers ou de médecin». Certains malades seraient même maintenus dans cet isolement total alors qu’ils souffrent de problèmes respiratoires qui exigent leur placement en réanimation.
Al Massae ajoute que de nombreuses vidéos ont circulé mercredi dernier à grande échelle sur les réseaux sociaux, et semblent confirmer la situation dramatique que vivent ces malades du Covid-19. Plusieurs associations locales de défense des droits de l’homme seraient déjà montées au créneau et auraient diffusé un communiqué, dont Al Massae dit avoir reçu une copie, qui dénonce la situation de ces malades laissés-pour-compte. Ces associations exigent l’ouverture rapide d’une enquête pour déterminer les responsabilités, surtout qu’une «vidéo montre une jeune femme souffrant de graves complications respiratoires», alors que le personnel soignant est aux abonnés absents.
Cette situation serait, selon Al Massae, de la responsabilité du ministère de la Santé qui doit envoyer d’urgence des cadres médicaux pour exercer au sein de l’hôpital Ibn Baja. Car selon les associations civiles locales, cet établissement affiche un manque flagrant de spécialistes en maladies chroniques.