Interrogés par Le360, de nombreux riverains de la principale artère de Harhoura, station balnéaire au sud de Rabat, se sont plaints de la multiplication des rodéos urbains nocturnes, phénomène inhabituel qui se déroule presque quotidiennement en cette saison estivale.
Le rodéo urbain, aussi appelé rodéo motorisé ou cross bitume, est une activité illégale consistant à utiliser des deux-roues motorisés, des quads ou des scooters, pour réaliser des levées de roue plein gaz associées à plusieurs figures, et ce sur la voie publique.
Des motards inciviques, au guidon de deux-roues surpuissants, se ressemblent en effet chaque soir sur le boulevard Mustapha Essayeh, roulant à vive allure et dégageant, à coups de moteurs hurlants, des bruits assourdissants. De quoi troubler, tard dans la nuit, la quiétude du voisinage et des personnes vulnérables, notamment les enfants, les personnes âgées et les personnes malades.
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Le lieu de rendez-vous préféré de ces motards, qui se retrouvent en groupe entre 22h30 et minuit, se situe entre la grande Mosquée de Harhoura et le rond-point dit «Paul», sis au-dessus de la trémie qui mène à la plage de Témara.
Des motos, mais aussi des voitures
Ces «fous du guidon» démarrent leur rodéo urbain à partir des parkings avoisinants et reviennent à la case de départ après quelques minutes de course. Selon les témoignages, le problème s’est aggravé ces derniers jours, puisque les deux-roues motorisés ont été rejoints par des voitures, dont les conducteurs exécutent à leur tour des «shows» de vitesse. Et au bruit de leurs mécaniques vrombissantes est venu s’ajouter le crissement strident des pneus, portant à son paroxysme ce tapage nocturne.
Malgré les efforts de la Gendarmerie royale, ces rodéos urbains continuent à perturber l’ordre public. Selon les témoignages, il serait fortement apprécié que des rondes et des patrouilles des forces de l’ordre soient multipliées, afin de mettre fin à ces actes illégaux.