25 ans de règne. Un remarquable bilan dans le développement des infrastructures de santé et l’amélioration de l’accès aux soins

Entre 1999 et 2023, le nombre d’hôpitaux au Maroc est passé de 128 à 169, et plus de 2.000 nouveaux centres de santé ont été inaugurés. (W. Belfkih / Le360)

25 ans de règne - Ep 20 | Depuis son accession au trône, le roi Mohammed VI a engagé le Royaume du Maroc dans une voie accélérée de transformation dans divers domaines, dont ceux de la santé et de la protection sociale. Au cours de ces 25 dernières années de règne, le pays a connu un réel développement des infrastructures de santé, un accès accru aux services de santé et un renforcement des politiques de protection sociale.

Le 03/08/2024 à 16h06

«La réforme du système de santé et de l’assurance maladie au Maroc sous la houlette de Sa Majesté le roi Mohammed VI est une révolution sociale qui reflète l’engagement du Souverain à améliorer les conditions de vie et de santé de tous les citoyens marocains», déclare d’emblée Ali Lotfi, président du Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et du droit à la vie, qui considère ces acquis comme «une étape importante vers la réalisation d’une transformation majeure du système social et de santé dans le Royaume».

Dans une déclaration pour Le360, notre interlocuteur a passé en revue les caractéristiques les plus importantes du «développement continu» du système de santé au Maroc au cours des 25 dernières années, soulignant que la première a été le renforcement des infrastructures de santé et l’investissement dans la formation du personnel médical et infirmier des secteurs public et privé.

Sur ce volet, selon Ali Lotfi, le Roi a œuvré à l’amélioration des infrastructures de santé, via la construction de grands centres hospitaliers comme l’hôpital Ibn Sina de Rabat, «un haut lieu de la santé», ajoutant que de nombreux hôpitaux ont été équipés et de grands centres de santé ont été inaugurés dans diverses régions du pays, notamment dans les zones rurales, facilitant ainsi l’accès des citoyens aux services de santé.

Les chiffres sont là pour en attester: entre les années 1999 et 2023, le nombre d’hôpitaux est passé de 128 à 169, soit une augmentation de 32%, d’après le ministère de la Santé. Plus de 2.000 nouveaux centres de santé ont vu le jour, et environ 200 hôpitaux ont été remis à niveau durant cette période. Plusieurs nouvelles facultés et instituts de médecine ont été ouverts et des accords de partenariat ont été signés avec des universités internationales pour améliorer la qualité de la formation médicale.

Investissement dans la formation des cadres de la santé

Il est de même pour le renforcement des capacités médicales, à travers une augmentation du nombre de médecins et d’infirmiers. Ainsi, toujours selon le ministère de la Santé, en 2023, le Maroc comptait quelque 25.000 médecin, contre 16.000 en 1999, soit une augmentation de 56%. L’effectif des infirmiers a quant à lui augmenté de 52% sur la même période, passant de 25.000 à 38.000.

Selon notre interlocuteur, les réalisations les plus importantes dans ce domaine sont l’investissement dans la formation du personnel médical et infirmier des secteurs public et privé, l’amélioration de leurs conditions de travail et l’augmentation de leurs salaires pour limiter la migration des médecins, ce qui a contribué à élever le niveau des soins de santé fournis.

Le régime de l’assurance maladie obligatoire (AMO) a été créé en 2005 pour étendre la couverture maladie à tous les citoyens marocains, y compris les travailleurs du secteur informel. En 2023, le nombre de bénéficiaires de ce système a atteint environ 10 millions de personnes.

Selon ce chercheur en politique de santé et des médicaments, parmi les principales réalisations sous le règne du roi Mohammed VI figurent l’élargissement de la couverture médicale, puis la généralisation de l’assurance maladie obligatoire (AMO), la révision du système d’assistance médicale (RAMED) pour le transformer en «AMO Tadamon» pour la réalisation de la justice et l’équité en matière de santé et l’inclusion des millions de Marocains.

Quant au programme «Ramed», il a été lancé en 2012 dans le but de fournir des services de santé gratuits ou à faible coût aux personnes nécessiteuses. À fin 2023, environ 12 millions de Marocains ont bénéficié de ce programme. En août 2020, le gouvernement a mis fin à ce système et l’a remplacé par l’AMO, annonçant que la couverture maladie universelle inclura tous les Marocains dans deux ans au même niveau et aux mêmes normes.

Améliorer le niveau de vie des citoyens

Ali Lotfi note que cette réforme vise à améliorer la qualité des services de santé et à fournir une assurance maladie à tous les citoyens, ce qui renforce la justice sociale et contribue à améliorer le niveau de vie. Il relève que les résultats attendus de cette réforme comprennent notamment l’élargissement de la portée de la couverture médicale et la garantie de l’accès aux traitements et aux médicaments à tous les citoyens, y compris les plus vulnérables, à travers le système d’assurance maladie de base et solidaire «AMO Tadamon» et «AMO Achamil».

Cette réforme, ajoute-t-il, devra aussi permettre de renforcer les infrastructures hospitalières, fournir des équipements médicaux de pointe, former et employer du personnel médical et infirmier pour améliorer la qualité des services de santé et atteindre les objectifs sociaux assignés à cette réforme, en réduisant les coûts de santé pour les patients et en allégeant le fardeau financier pour les citoyens en ce qui concerne les dépenses de santé. Ce qui contribue à réduire les taux de pauvreté et de précarité et à établir des principes de bonne gouvernance dans la gestion du secteur de la santé, souligne Ali Lotfi.

Ce militant associatif et des droits de l’homme a aussi indiqué que le Maroc a mis en place des programmes renforcés de prévention et de traitement, avec des campagnes nationales, dont celles concernant la vaccination à grande échelle, pour lutter contre les maladies chroniques et infectieuses. Ce qui a permis au Royaume de réaliser de grands succès dans la lutte contre certaines maladies telles que la tuberculose et l’hépatite. Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’incidence de la tuberculose a diminué de 60% entre 1999 et 2023 au Maroc.

Dans le cadre des efforts déployés pour améliorer le secteur de la santé, Ali Lotfi a indiqué que des technologies modernes et des systèmes d’information avancés ont été adoptés et le système de santé a été digitalisé. Ce qui a contribué à améliorer l’efficacité et la qualité de la prestation des services.

Des innovations technologiques pour améliorer l’accès aux services de santé

«Un système d’information intégré a également été développé pour collecter, traiter et exploiter les informations de base sur la santé, ce qui a contribué à lutter contre la corruption et à renforcer la transparence, en liant la responsabilité à la reddition des comptes», explique Ali Lotfi. Il souligne que ces innovations technologiques ont contribué à améliorer l’accès aux services de santé, à les faciliter et ainsi renforcer l’attractivité des établissements hospitaliers et améliorer la qualité des soins de santé dispensés.

Les réalisations dans le domaine de la santé et de la protection sociale au Maroc au cours des 25 années de règne du roi Mohammed VI témoignent d’un engagement fort en faveur de l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. Grâce à des investissements soutenus dans les infrastructures de santé et à l’expansion de la protection sociale, le Maroc a pu réaliser des progrès significatifs vers la construction d’une société plus saine et plus prospère.

Par Miloud Shelh
Le 03/08/2024 à 16h06