Yasmina Baddou, l'ancienne ministre de la Santé, a essayé de mettre fin à la vive polémique au sujet d'un appartement acquis à Paris, sur l'antenne de 2M, lundi soir, dans le cadre de l'émission "Mais encore?" animée par Hamid Berrada. Baddou persiste et signe : "J'ai été diffamée. Le parti a été touché par les propos du chef du gouvernement au Parlement. Je n'ai rien à me reprocher". Plus tard, la militante istiqlalienne dira qu'elle n'était "pas réellement visée par les propos de (Benkirane) car il s'agissait d'une réponse à une question liée à l'amnistie dont je ne suis pas partie prenante". "Je suis en règle avec l'Office des changes", a ajouté Yasmina Baddou qualifiant les accusations de transfert illégal de fonds à l'étranger de "ragots, de farfelues, d'affamantes".
Au sujet de l'autre polémique concernant une opération d'achat de vaccins en 2009 alors qu'elle était ministre de la Santé, Yasmina Baddou a défendu sa version, indiquant que le Maroc était à l'époque dans le besoin d'acquérir ces vaccins "coûteux dans le but de réduire le taux de mortalité infantile et de satisfaire les (huit) objectifs du millénaire" de l'ONU pour le développement. "Les vaccins étaient extrêmement coûteux. Seuls les pays riches pouvaient se les procurer. C'était une fierté", a-t-elle affirmé lors de cette émission où elle a paru bien maîtriser ses réponses. "Je ne me poserai jamais en victime. Je suis forte de mes convictions. Peine perdue pour mes détracteurs", a-t-elle souligné.
Interrogée sur Hamid Chabat, Baddou a dit de lui être "un fils du peuple". "Il s'exprime bien en arabe, il est instruit, c'est un fils du peuple", a déclaré Yasmina Baddou, membre du comité exécutif de l'Istiqlal. A la question de savoir si Chabat peut faire "un bon chef de gouvernement", elle a répondu sourire aux lèvres : "probablement oui". Evoquant les conditions dans lesquelles il est arrivé à la tête du parti de la balance, Yasmina Baddou a raconté qu'au départ "Chabat a demandé aux jeunes du parti à savoir Taoufik Hjira, Adil Douiri, Karim Ghellab et moi même de se concerter et lui proposer un nom (parmi les quatre) afin qu'il le soutienne dans le cadre des élections du parti". Et de préciser : "Je n'étais pas prête pour assurer une telle fonction. Je pense que c'était le cas aussi pour les autres. Chabat s'est donc porté candidat pour assurer la fonction de SG de l'Istiqlal. Je pense que c'était la bonne décision à prendre".